Prévu ce samedi à la place de la Nation (ex Obélisque) sise à Dakar, le rassemblement des ressortissants togolais résidant à Dakar n’a pas eu lieu.
La raison ? Les autorités sénégalaises ne l’ont pas autorisé. Mais de ce qui ressort de Paul Dzadou, le président des Togolais du Sénégal (Uts) : «nous ne savons pas exactement les raisons pour lesquelles la police l’a interdit, car n’ayant pas jusque-là, récupéré la lettre de notification».
Ce dernier a, d’ailleurs, lors d’une conférence de presse tenue tard dans la nuit de ce samedi, en compagnie de Nathanaël Olympio, l’émissaire de l’opposition togolaise regroupant les 14 partis politiques, soutenu que «toutes les procédures avaient été respectées pour l’obtention d’une autorisation auprès de la police et des services concernés».
«Nous sommes très satisfaits parce que le message a été perçu, à travers la presse et les réseaux sociaux», s’est-il réjoui.
Quid d’un compromis entre l’Etat du Sénégal et le Togo, découlant de la visite du ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (Maese), Me Sidiki Kaba, dans leur pays ? Paul Dzadou n’accorde pas de lien avec l’interdiction. Il dit, pour autant, se fier aux raisons officielles, qu’il ne connaîtra que ce mardi, après réception de la notification.
De son coté, l’émissaire de l’opposition togolaise a avoué que des discussions pour une sortie de crise, menées par la Guinée et le Ghana, sont en cours.
Nathanaël Olympio a aussi salué la démarche des expatriés togolais au Sénégal, à vouloir marcher. Ce qui est, de son avis, «une harmonisation de ce qui se passe actuellement au Togo».
«La crise peut créer un risque majeur, si elle n’est pas maîtrisée», a-t-il alerté. Non sans inviter ses concitoyens résidant à Dakar et ceux du Togo d’investir davantage les rues et continuer le combat à son niveau le plus élevé, dans l’union, pour se faire entendre».
Pour mémoire, ces opposants réclament le maintien de la paix au Togo, le retour à la Constitution de 1992, la libération des prisonniers arrêtés suite aux manifestations, entre autres points. Lesquels sont de nature à ne guère favoriser un environnement de sérénité et de dialogue avec le régime politique qui dirige actuellement leur cher pays.
Ousmane THIANE, Stagiaire (Actusen.com)