Que dire ? Sinon qu’une pléiade de journalistes, de personnalités étatiques et d’hommes politiques qui prennent part, à l’instant, à la marche de la presse sénégalaise. Hélène Tine, Ousmane Sonko, Déthié Fall, Mousttapha Diakhaté, Thierno Bocoum, Sidy Lamine Niass bref, la liste est longue pour être exhaustive.
Tous unis au combat des journalistes, ils ont bravé les intempéries malgré leur agenda chargé. Dans des tenues de sport ou casquette bien vissée sur la tête et un mouchoir de poche à la main, s’essuyant la face tous les 10m, ces autorités politiques ont manifesté leur soutien au monde des médias.
Débutée à la mythique Place de la Nation (ex-Obélisque) pour finir sa course au Triangle Sud communément appelé rond-point de la Rts, cette marche de la presse nationale coïncide avec la commémoration de la Journée internationale de la Presse. Mais elle est, aussi, et surtout pour la première fois, une occasion d’étaler ses «tares et dérives» pour un environnement médiatique sain.
Dans la mêlée, au milieu d’une foule monstre de journalistes établis à Dakar ou dans les régions (ayant fait le déplacement), on peut lire, entre autres slogans inscrits en lettres capitales, sur les pancartes : « assainir le secteur de la publicité, pour enfin, l’adoption du nouveau Code de la presse ; presse précarisée : démocratie en danger, Maison de la presse : aux hommes des médias, liberté de la presse menacée au Sénégal, attributions nébuleuses des fréquences : danger pour le Sénégal… »
Ousmane Sonko, Déthié Fall, Moustapha Diakhaté, Thierno Boucoum….
A l’instant, la foule compacte de journalistes et de personnalités publiques et privées se dirige lentement, mais, sûrement, vers le rond-point de la Rts. Ici, point de chute d’une marche pacifique encadrée par les Forces de sécurité et de défense, des discours seront prononcés par les acteurs, notamment, les membres de la Coordination des Associations de Presse.
Même si, comme l’a dit le chef de l’Etat en recevant les cahiers de doléances des syndicalistes, le 1er mai dernier : «aucun journaliste n’est en prison au Sénégal pour délits de presse (…)», reste à croire que les slogans qui accompagnent, en ce moment, la marche des hommes de médias, est un signal fort dans le secteur. Aussi bien pour les acteurs que pour les décideurs politiques !
Gaston MANSALY (Actusen.com)