Rafael Nadal n’a pas vu venir son élimination précoce, en 8e de finale, face au Canadien Denis Shapovalov. L’Espagnol admet avoir commis « une grave erreur ». Elle le prive du fauteuil de n°1 mondial.
Rafael Nadal avait la mine des mauvais jours. Comment pouvait-il en être autrement. L’Espagnol venait de subir « sa pire défaite de l’année », « contre un joueur moins bien classé ». Alors qu’il « avait l’occasion de redevenir numéro un ». Plus qu’une défaite, « une grave erreur », selon ses propres mots. Elle le prive d’un trône qui lui tendait les bras, dans lequel il pensait s’installer dès lundi prochain : celui d’Andy Murray. Mais pour avoir échoué dans sa quête d’un dernier carré, ici, à Montréal, Nadal devra encore patienter. La place de numéro un mondial attendra.
Cette frustration, il la doit à l’insouciance d’un gamin, sans complexe, porté par son public. Le Canadien Denis Shapovalov a tenu la distance des trois sets (3-6, 6-4, 7-6 [7/4]) et des 2h45 de jeu. Mieux, il en est sorti victorieux. Signe que la maturité n’atteint pas le nombre des années. « J’ai été dans cette situation en gagnant Roland-Garros à 18 ans, rappelle Nadal. Je ne vois pas pourquoi on devrait craquer à 18 ans, bien au contraire, c’est beaucoup plus facile de ne pas craquer à 18 ans qu’à 30 ans. Il n’avait rien à perdre. »
» Même en jouant comme ça, je devais gagner ce match »
Lui, au contraire, a perdu gros. Et pour cause : l’homme aux 15 Grands Chelems était à côté de ses pompes. « J’ai très mal joué, a-t-il reconnu. Je n’attaquais pas, je ne sentais pas bien la balle ce soir. C’était impossible de gagner comme ça. J’ai eu beaucoup d’occasions au troisième set et j’ai peut-être mal joué, mais même en jouant comme ça je devais gagner ce match (…). C’est pour ça que je dis que c’est une grosse erreur de ma part. Que c’est ma pire défaite de l’année. » « Pire » que son élimination à Wimbledon, il y a un mois, au terme d’un cinquième set mémorable face à un Gilles Müller (3-6, 4-6, 6-3, 6-4, 13-15).
Ce 8e revers de l’année, Nadal doit désormais le digérer. « L’accepter et continuer à travailler », comme il l’a souligné en conférence de presse. « Maintenant, j’ai encore une semaine à Cincinnati (dès lundi), et j’ai un Grand Chelem (US Open) qui arrive. Je vais prendre le temps de récupérer mentalement et samedi je m’entrainerai à Cincinnati. » Andy Murray sera à nouveau absent. L’occasion est belle de déloger l’Ecossais avant Flushing Meadows.
Actusen.com avec Eurosport.fr