Le quotidien d’informations SourceA a révélé ce matin que le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds) « est bien un citoyen français ». Les raisons d’une telle affirmation ne sont pas à chercher au ciel, si l’on en croit nos confrères. En février 2016, l’ancien puissant ministre du défunt régime de Wade a saisi le parquet de Paris pour une plainte contre l’Etat du Sénégal et contre X avec constitution de partie civile « pour délits et crimes perpétrés à mon encontre à l’étranger ».
Dès lors, se pose la question sur la capacité de Karim Wade à être candidat à la Présidentielle sénégalaise de 2019, si l’on sait que la Constitution du Sénégal exige de tout candidat à la Magistrature suprême de jouir « exclusivement de la nationalité sénégalaise ».
Joint par Actusen.sn pour des précisons sur le sujet, Me Assane Dioma Ndiaye reconnait que ces révélations peuvent, en effet, « prêter à ambigüité ». Selon la robe noire le caractère exclusif de la nationalité est une condition sine qua non de la candidature de tout individu. Et celle-ci doit être établie le jour du dépôt de la candidature.
Aussi, Me Ndiaye confie à votre site que si la procédure enclenchée en France n’arrive pas à terme jusqu’au dernier jour des dépôts de candidature à la Présidentielle, Karim Wade « va peut-être sacrifier cette action en justice pour pouvoir prétendre à la Magistrature suprême ».
Cependant, Me Assane Dioma Ndiaye reconnait que le fait que Karim tient sa nationalité française de sa mère, peut constituer une circonstance atténuante.
Ndèye Aminata DIAHAM (Actusen.sn)