Les coups volent dans tous les sens au Tribunal de Dakar. Le procès de Barthélémy Dias, qui s’y tient en audience spéciale, depuis deux jours à la Chambre correctionnelle, n’est pas de tout repos pour le Procureur de la République.
Après avoir requis 10 ans contre le maire de Mermoz-Sacré-coeur et ses coaccusés pour association de malfaiteurs, coups et blessures volontaires ayant donné la mort sans intention de la donner et détention d’arme à feu sans autorisation administrative, les avocats de la défense démontent les arguments du Parquet.
Selon Me El Hadji Diouf, ce procès n’est plus ni moins qu’une affaire politique qu’on a transportée à la justice.
«C’est une contribution de Tanor à l’entreprise de liquidation de Barth», a-t-il martelé. A l’en croire, «c’est plutôt une médaille de l’Ordre du mérite qui devait être décernée à Barthélémy Dias pour avoir risqué sa vie pour défendre une institution de l’Etat plutôt qu’un procès politique».
Se voulant plus virulent à l’endroit du maître des poursuites, l’avocat défenseur d’en rajouter cette couche : «c’est un procès de la honte et d’un règlement de comptes. On veut compromettre l’avenir politique d’un maire-député sur la base de la méchanceté et de la lâcheté».
Non sans évoquer que le maître des poursuites s’est, seulement, livré à un exercice de «philosophie au lieu d’apporter des éléments de preuves attestant la culpabilité de son client».
Me L. Mamadou Ndiaye n’en dira pas moins. Commençant les hostilités, après la reprise, la robe noire a fustigé, avec la dernière énergie, le réquisitoire du Parquet. «L’arme du crime n’appartient pas à Barthélémy Dias», martèle-t-il.
Pour étayer son argumentaire, Me L. Mamadou Lamine Ndiaye d’embrayer en ces termes : «les simples déclarations d’un Procureur de la République ne peuvent pas remettre en cause les conclusions d’un expert-balistique en matière de mort d’homme par balle», a-t-il conclu, amer.
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