La bataille médiatique autour de Assane Diouf a commencé. Et c’est l’Avocat de l’insulteur public qui est monté au front, pour faire des révélations ô combien gravissimes quant au traitement réservé à son client, quelques seulement après qu’il a foulé le tarmac de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor.
Pour ce faire, Me El hadji Diouf déclare : « arrivé, ici, on l’a emmené comme un criminel dans un clando. Hier, en quittant la Division des investigations criminelles (Dic) pour le Commissariat du Port, on lui a enlevé ses chaussures, ils (Ndlr : allusion faite aux policiers) l’ont menotté et torturé».
Revenant sur les conditions d’arrestation de son client, la robe noire, dont la sortie sonne déjà comme un début d’enfer pour Assane Diouf, de renchérir : «on est allé l’accueillir à l’aéroport hier, mais il a été kidnappé, dès sa descente de l’Aéroport, emmené manu militari dans les locaux de la Dic».
Il m’a dit qu’aux USA, les Américains étaient présents, alors il n’a pas été menotté, mais dès que ceux-ci sont partis, les tortures ont commencé. Il a été menotté et maltraité. Ils ne respectent pas ses droits humains et ils n’ont pas respecté la procédure des auditions qu’ils ont faites, sans la présence de son avocat».
Aussi, Me El Hadj Diouf refuse-t-il de perdre son temps à torturer ses méninges, pour qualifier le sort réservé à Assane Diouf. Car pour lui, «c’est une arrestation arbitraire. Déjà, l’audition a commencé sans moi, son Avocat, alors qu’il leur a signifié qu’il voulait attendre que son avocat Me El Hadji Diouf arrive.
Mais on lui a dit non, ils ont commencé sans moi et ils ont refusé de me transmettre les procès-verbaux». Toutefois, l’Avocat a fini par voir son client. «Je viens de voir mon client Assane Diouf enfin.
Il est juste séquestré, enlevé et kidnappé, mais je lui ai dit de ne plus répondre et il ne répondra plus, sans ma présence ».
Sur les contours de son interrogatoire, Me Diouf lève un coin du voile en ces termes : «on lui a posé des questions sur le terrorisme et sur les injures. Il leur a répondu qu’aux USA, insulter un Président n’est pas un délit, sinon il serait justiciable devant les Tribunaux américains».
Quid du moral de son client ? Me El Hadj Diouf se la joue zen : «il (Ndlr : Assane Diouf) a un moral d’un homme fort. Il est jovial et il rigole avec les enquêteurs. Il a la conscience tranquille et il n’a rien à se reprocher ».
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