Thione Seck a été libéré jeudi dernier. Le juge du tribunal correctionnel de Dakar a prononcé l’annulation de toute la procédure relative à l’affaire des faux billets pour laquelle il était jugé. Le Magistrat Magatte Diop a rendu ce jugement, en application du règlement n° 05 de l’Uemoa du 25 septembre 2014, relativement aux nouvelles compétences de l’avocat, exigeant que les prévenus soient assistés d’un avocat.
Depuis, certains ne cessent de comparer les procédures ayant abouti à la condamnation de Khalifa Sall à celles à l’origine de la libération du père de Waly Seck. Mais, il y a erreur ! Avocat de l’Etat et Thione Seck, respectivement, dans les affaires de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar et des faux billets, Me Ousmane Seye recadre les tenants de cette thèse qui, à son avis, font de l’amalgame.
« Il n’y a pas deux poids deux mesures dans les affaires Thione Seck et Khalifa Sall », précise-t-il dans les colonnes de Libération. L’avocat affirme que dans l’affaire de la Caisse d’avance, Khalifa Sall, entendu par la Dic, sans la présence de son avocat, la Cour d’Appel de Dakar, a annulé, par la suite, tous les procès verbaux issus de cette audition. C’est la même chose qui a été faite à Thione.
Sauf que, précisera-t-il, la seule différence c’est que dans l’affaire Khalifa Sall, avant d’être entendu par l’officier la police judiciaire, il l’a d’abord été pour les enquêteurs de l’Inspection générale d’Etat (Ige). Or, « il n’y a aucune loi qui dispose qu’un rapport établi par l’Ige contre une personne entendue sans la présence de son avocat, doit être déclaré nul ».
« Dans l’affaire Thione Seck, il n’y a pas eu une autre pièce sur laquelle le juge pouvait s’appuyer pour poursuivre la procédure », ajoute Me Seye.
Actusen.sn