L‘église du Sénégal est solidaire avec les fidèles musulmans blessés ou ayant péri lors de l’incendie du drame de Médina Gounass dans la « semaine sainte » du temps de Carême. Et l’archevêque de Dakar l’a fait savoir au micro de nos confères de la Tfm à l’édition du 20H de ce lundi. Mais il avertit tout de même.
« J’ai été très peiné par ce qui est arrivé au « Daaka » de Médina Gounass. J’ai tenu au cours de la messe de samedi au dimanche à présenter les condoléances à la communauté musulmane, à assurer cette communauté de nos prières ferventes. Et au cours même de nos homélies (sermon), nous avons voulu garder un temps de « silence, de méditation et de communion avec toutes les victimes de de drame.
Or, c’est là, la contradictions humaine, ceux qui sont partis à la recherche de Dieu, loin des préoccupations mondaines pour se donner du temps de se libérer de tout, écouter la parole de Dieu, la méditer, n’a plus plus noble mission que cela.
Mais c’est dans ce cadre idéal qu’arrive cette contradiction du mal. Ça fait souffrir. et on est obligé de se poser des questions, en se tournant vers Dieu : mais pourquoi Seigneur, une question vielle comme le monde et nous dépasse et nous invite à la confiance et la foi (…) », a commenté Benjamin Ndiaye.
Qui est d’avis que les hommes ne mesurent, souvent, le danger des activités que l’on mène. « On devrait cultiver le réflexe de dire que nous allons organiser tel événement mais quels sont les dangers auxquels on doit se préparer pour pouvoir éviter tout accident.
Je crois que, de ce point de vue, notre culture a bien à faire », a dit Benjamin Ndiaye qui, conscient de la situation, appelle au « plan spécial » pour les événements religieux.
« C’est urgent et nécessaire »,a-t-il conclu, tout en saluant l’idée du chef de l’Etat de déclarer 3 jours de deuil national pour les victimes du « Daaka » de Médina Gounass.
G. MANSALY (Actusen.com)