Le nouveau chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez s’apprête à rencontrer ce 23 juin le président français Emmanuel Macron avant de se rendre à Bruxelles. L’enjeu est la question de l’immigration, après que Madrid a accepté d’accueillir les 629 membres du navire humanitaire Aquarius.
Créer un axe préférentiel Paris-Madrid-Berlin autour du sujet de l’immigration illégale, c’est le souhait diplomatique de Pedro Sanchez, un inconnu total en Europe il y a encore peu de temps, et désormais connu de tous après sa décision de mettre le port de Valence à disposition des passagers de l’Aquarius.
Aux yeux du leader socialiste, la question de l’immigration en provenance des côtes africaines vers le continent européen doit être placée « au centre de l’agenda européen ». Les flux migratoires ne vont cesser de se poursuivre, affirme le ministre des Affaires étrangères Josep Borrell, des polémiques comme celle de l’Aquarius, indésirable en Italie et désirable en Espagne, vont se répéter et se multiplier, à l’image du bateau Life Line, refoulé des côtes italiennes avec 224 passagers et dont le sort demeure incertain.
Pedro Sanchez dirige l’un des pays du Sud par où arrivent de très nombreux migrants, mais il ne veut pas s’aligner sur les positions xénophobes et fermées du gouvernement italien. Sa stratégie : dégager une position européenne commune pour que ce problème croissant soit un sujet à résoudre pour l’ensemble de l’Union, et pas seulement pour les pays du Sud, comme la Grèce, l’Italie ou l’Espagne.
Rfi.fr