L’étau se resserre davantage sur Khalifa Sall. Après 11 tours d’horloge passés entre les mains des enquêteurs sur l’affaire de la fameuse Caisse d’avance estimée à 3 milliards de francs Cfa, Libération revient sur les minutes de l’audition, mardi, du maire de Dakar à la Brigade des affaires générales de la division des investigations criminelles (Dic).
Selon le journal, les enquêteurs ont fait savoir à Khalifa Sall que 1 million de francs Cfa était détourné quotidiennement à la mairie de Dakar par la perception municipale. Calculette mise sur la table, cette somme cumulée, est estimée, en une seule année, à 360 millions F Cfa. Scandaleux, auraient crié les enquêteurs.
Mais Khalifa Sall, qui n’est pas né de la dernière pluie, fait comprendre aux hommes en bleu qu’ils sont des «gens honnêtes qui n’ont rien détourné», comme le pensent les policiers.
Pas suffisant comme réponse pour convaincre. Car, ajoute Libration, les enquêteurs ont établi d’autres connexions entre Khalifa Sall et l’homme d’affaires sénégalo-libanais, Mohamed Farès, dit Momo dans le cadre du programme, «Lait à l’école». Ce programme, dont personne ne sait comment et pourquoi le maire de Dakar l’a initié, est un marché de gré à gré qui ne dit pas son nom et filé à son « ami », d’hommes d’affaires.
Pis, les enquêteurs ignorent comment cela s’est passé, puisque l’épouse de Momo, Sana, travaille à la Fondation « Servir Le Sénégal » de la Première dame, Marième Faye Sall.
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