Le PSG a remporté sa quatrième Coupe de la Ligue d’affilée en battant largement Monaco (4-1) au terme d’un joli match disputé au Parc OL.
Le match : 1-4
Haletante, pleine d’intensité, riche en occasions, la 23e finale de la Coupe de la Ligue entre Monaco et le PSG a tenu toutes ses promesses dans la superbe ambiance du Parc OL. Pour cette première historique dans l’enceinte du club lyonnais, la question se posait : allait-on assister à un passage de témoin entre les deux mastodontes du foot français ? Eliminé de la Ligue des champions, deuxième du Championnat derrière son adversaire du soir, le Paris-SG a su faire taire ses détracteurs en s’imposant logiquement et avec aisance face à l’ASM (4-1).
Hormis dix minutes de flottement après l’égalisation monégasque, le club parisien, dominateur, s’est montré maître de son sujet face à des Monégasques peut-être impressionnés par l’enjeu. Son entame l’a lancé sur la voie royale, puisque Draxler a marqué dès la 3e minute, signant son 8e en 17 matches avec le PSG. Lemar a ensuite égalisé d’une superbe frappe du gauche pour l’ASM (1-1, 27e), laissant croire à un retour du rouleau compresseur monégasque. Il n’en a rien été.
Diminué par les absences de Fabinho (suspendu) et de Falcao, finalement forfait, le leader de la L1 n’a pas su tenir le rythme, du haut de son 49e match de la saison. Di Maria a redonné l’avantage au PSG juste avant la pause (2-1, 43e), et un Cavani record a donné un avantage définitif à son équipe d’une magnifique reprise de volée (3-1, 54e). En fin de match, l’attaquant uruguayen a signé un doublé (4-1, 90e), son troisième en finale de la compétition après ceux réalisés en 2014 et 2015.
Le PSG du Qatar n’avait jamais perdu en finale ? C’est toujours le cas. Triple tenant du titre avant ce match, le PSG vient de réaliser un quadruplé unique dans l’histoire du foot français. Monaco, de son côté, court toujours après son premier trophée majeur depuis la reprise en main de Dmitri Rybolovlev en décembre 2011. Ce sera peut-être pour mai, et le Championnat de France. A moins que la rencontre de ce samedi soir n’ait fait basculer le rapport de forces entre les deux équipes.
Le joueur : Di Maria, l’aile de l’enfer
Critiqué durant la première partie de saison, relégué sur le banc après l’arrivée de Julian Draxler, Angel Di Maria est bel et bien de retour à son meilleur niveau. Le milieu offensif avait déjà prouvé qu’il était sur le chemin de la rédemption lors du 8e de finale aller de la C1 face au Barça, en signant un superbe doublé finalement inutile (4-0, 1-6). Face à Monaco, l’international argentin a de nouveau étalé sa classe, montrant également une combativité – comme le prouve son altercation avec Jemerson (30e), qui a pu, parfois, lui faire défaut.
Surtout, l’ex du Real Madrid s’est montré grandement décisif dans le succès parisien. Le joueur de l’Albiceleste a parfaitement décalé Draxler pour l’ouverture du score (3e), avant de redonner l’avantage à son équipe, alors en souffrance, d’un pointu du gauche sur un service de l’Allemand (2-1, 43e). Après la pause, Di Maria aurait pu être crédité d’une deuxième passe décisive si Cavani n’avait pas raté un but tout fait (61e). Cela n’a été que partie remise, puisque le duo a sévi à la 90e. Pour Di Maria, cette rencontre a été plus qu’une victoire : il a montré qu’il était indispensable lors des grands rendez-vous. Et il a été élu homme du match.
Le fait : Le but de Draxler et la vidéo
Auteur de l’ouverture du score dès la 3e minute sur un service de Di Maria, Julian Draxler se trouvait hors-jeu, comme l’a montré le révélateur du diffuseur de la rencontre. La vidéo aurait-elle changé l’issue de la finale ? Mardi, lors du match amical France-Espagne (0-2), celle-ci a montré qu’elle pouvait influer sur un résultat, puisque son utilisation a permis de refuser un but à Antoine Griezmann puis de valider une réalisation de Gerard Deulofeu. Pour sa première finale, l’arbitre Frank Schneider aurait, sans doute, bien aimé être averti que ce premier but avait été inscrit dans une position illicite.
Chiffre : 7
Le PSG a remporté sa septième Coupe de la Ligue en dominant Monaco. Un record. C’est quatre de plus que Marseille et Bordeaux (3 titres), ses deux premiers poursuivants au palmarès. Le club parisien n’a perdu qu’une finale dans l’épreuve, sa seule disputée face à une équipe de L2. C’était en 2000, face à Gueugnon (0-2)