L’Université Gaston Berger de Saint-Louis a été le théâtre d’une épouvante ce mardi. Des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre ont causé un mort et plusieurs blessés dont un grièvement côté étudiants. La victime répondant au nom de Mouhamadou Fallou Sène, un étudiant en deuxième année de français, est originaire de Diourbel.
A l’origine des échauffourées, un retard dans le paiement des bourses sociales qui a débouché sur un mot d’ordre de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) décrétant des journées sans tickets (Jst). Suite à cette décision de la Coordination, le recteur de l’Université, Baydallaye Kane a publié une première note le 26 avril 2018 tendant à interdire les JST du fait du manque à gagner pour le Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous). « Cette forme de lutte ne saurait plus être tolérée en raison, notamment, du manque à gagner pour le Crous qu’un tel mot d’ordre engendre. Les recettes perdues sont un complément essentiel pour la prise en charge des étudiants », lit-on sur la note. Pour pallier à cette situation qui a un impact considérable « sur les étudiants qui ne disposent pas de ressources » le document renseigne qu’un dispositif de prêt de tickets sera mis en place par le Crous et que les étudiants pourront payer une fois rentrés dans leurs fonds.
Cependant, à force de ne pas percevoir leurs dus à temps, la Coordination des étudiants a décider de passer outre la décision. Le vendredi 11 mai dernier, la CESL a décrété un mot d’ordre de « Journées sans tickets ». Le lundi 14 mai, le Rectorat a pris une nouvelle note fustigeant la réaction de la Coordination. « J’informe que les dispositions nécessaires seront prises pour sécuriser les restaurants et permettre à ceux qui le souhaitent d’y accéder en toute tranquillité », a déclaré Baydallaye Kane à travers la note adressée à la communauté estudiantine.
Voici la note en question.
Ndèye Aminata DIAHAM (Actusen.com)