Le derby de Manchester sera le premier qui va mettre aux prises le City de Guardiola au United de Mourinho. Et les deux, amis dans un temps très ancien à Barcelone, ont depuis appris à se détester cordialement. Ce qui rend ce derby encore plus intéressant.
Impossible de ne pas imaginer combien les deux ont marqué ce duel très direct sur leur calendrier. Et dès le premier jour. Leur inimité a grandi au fil des années pour atteindre des sommets quand ils dirigeaient le Barça et le Real madrid. Ils se sont ainsi retrouvés à 16 reprises dans des face-à-face parfois bouillants (7 succès pour Guardiola, 3 pour Mourinho et 6 matches nuls). Le dernier alors qu’ils entraînaient le Bayern et Chelsea.
Les images sont fortes, des embrassades quand Mourinho était le traducteur puis un adjoint de Robson et Guardiola le capitaine du Barça, à la première rupture avec la danse de Mourinho au Camp Nou un soir de victoire avec l’Inter Milan en Ligue des champions. Ce duel a tout changé car Florentino Perez l’a engagé pour sa capacité à avoir battu le Barça qui gagnait tout. Derrière, les Clasico, nombreux, ont surtout livré une mauvaise image du football, avec des affrontements qui dépassaient parfois les bornes et des bancs systématiquement en fusion.
C’était évidemment plus simple lors de la SuperCoupe d’Europe entre le Bayern Munich et Chelsea (2-2, victoires aux tirs au but du Bayern). Les déclarations d’intention ont évidemment beaucoup évolué et chacun appelle au calme. « Nous sommes des gens éduqués, pourquoi on ne se saluerait pas ? », lance Guardiola à Marca. « En Liga, c’était un duel entre deux équipes, c’est pour ça que la relation avec Pep était ce qu’elle était. En Premier League c’est différent« , ajoute Mourinho. Wenger peut témoigner qu’avoir plusieurs cibles peut ne pas gêner le Portugais
Avant le premier derby, les relations seraient donc pacifiées. Mais avec eux, on ne sait jamais combien de temps, ça va durer.
Actusen.con avec Sports.fr