Longtemps emmurée dans un mutisme, la députée du Parti démocratique sénégalais, Aïda Mbodj, a renoué, ce jeudi, avec le verbe. L’ancienne Présidente du Conseil départemental de Bambey s’est prononcée, lors de l’examen de la refonte partielle du fichier électoral par l’Assemblée nationale, sur le dispositif électoral. Lequel, dit-elle, doit être crédible et fiable : une exigence de l’état de notre démocratie.
La responsable libérale, pour qui le rôle de l’Assemblée nationale devrait consister à doter ce dispositif d’un pouvoir réglementaire capable de concrétiser les normes électorales, croit dur comme fer que le point nodal ne devrait être ni plus ni moins que le consensus qui est un facteur stabilisant.
Malheureusement, le rêve n’est pas permis. Car, d’après Aïda Mbodj, lors du référendum du 20 mars 2016, les omissions sélectives et orientées n’ont offert aucun gage.
Autre sujet, sur lequel l’ex-mairesse de Bambey a ergoté : le débat autour de la nationalité de l’ancien Président de la République, Abdoulaye Wade. Et c’est pour déclarer que l’Article 23 de la loi constitutionnelle No 92-14 du 15 janvier 1992 stipule que tout candidat à l’élection présidentielle doit être de « nationalité exclusivement sénégalaise » issu de la14 eme révision de la constitution de 1963. Cette loi a été adoptée à l’Assemblée nationale, en septembre 1991.
Poursuivant, l’ancienne Présidente du Conseil départemental de Bambey de dire : « des investigations ont été menées sur la nationalité française de Wade, mais se sont révélées infructueuses ». Dans la mesure où, dit-elle, Me Abdoulaye Wade avait, auparavant, renoncé à la nationalité française depuis 1970 avant de passer le concours d’agrégation ».
Nationalité française de Me Wade: Aïda Mbodj dément et prend à témoin Moustapha Niasse
Sûre de ces affirmations, Aïda Mbodj explique : « j’ai pris à témoin le Président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niass. Cet article a été réintroduit dans la Constitution de 2001 et devient l’article 28, car Wade » « garmi-la » (noble). C’est pourquoi, selon la responsable libérale, « au Pds , on n’a pas de problème sur cette disposition relative à la nationalité, mais ce qu’on ne saurait cautionner, c’est de demander au reconverti d’attendre 5ans avant d’aller à la mosquée prier ».
Aïda Mbodj sur la Société confectionneuse des cartes d’identité : « le ministre n’a qu’à porter plainte contre moi, car on m’entendra »
Par ailleurs, Aïda Mbodj a remué le couteau dans la plaie, au sujet de l’identité de l’entreprise chargée de confectionner les cartes d’identité. Sur ce, elle revient à la charge en ces termes : « si elle (la Société) est malaisienne, il ( le ministre ) n’a qu’a réintroduire sa plainte parce qu’on m’entendra ». Pour rappel, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo l’avait menacée d’une plainte quand Aïda Mbodj avait évoqué l’affaire née de ces cartes d’identité.
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