Au Nigeria, deux prêtres catholiques et au moins 16 fidèles ont été tués dans l’attaque d’une église attribuée à des éleveurs dans le centre du pays en proie à des affrontements communautaires depuis plusieurs mois. Menée par une trentaine d’hommes armés, l’attaque s’est produite tôt ce 24 avril au matin, lors d’une messe de funérailles dans le village de Mbalom, dans l’Etat de Benue.
Les attaquants ont fait irruption dans l’église lors d’une cérémonie funéraire dans le village de Mbalom, dans l’Etat de Benue, dans l’est du Nigeria. Ils ont tué deux prêtres et au moins 16 fidèles, tous abattus de sang-froid, selon des témoins cités par l’Agence France-Presse qui ont aussi fait état de plusieurs blessés.
Les assaillants auraient également pillé plus de 60 maisons et des greniers alimentaires. Terrorisée dès les premiers tirs, la population a fui vers les localités voisines.
Le diocèse de Makurdi, la capitale de l’Etat de Benue, a condamné la violence qui s’est abattue sur une de ses églises. Le président Muhammadu Buhari a promis que les coupables paieront pour avoir commis un sacrilège qui « vise à alimenter les tensions religieuses ».
Conflit éleveurs-agriculteurs
Localement, la réaction ne s’est pas fait attendre. A Makurdi, des centaines de jeunes en colère sont descendus dans la rue pour protester avant d’être dispersés.
Les assaillants seraient des éleveurs, selon les témoins. D’où l’inquiétude de représailles, dans une région secouée depuis des mois par de nouveaux affrontements communautaires qui opposent des agriculteurs sédentaires de confession chrétienne aux éleveurs nomades majoritairement peuls et musulmans.
L’armée déployée en début d’année notamment dans l’Etat de Benue où se sont produits les faits n’a manifestement pas réussi à prévenir les violences.
Rfi.fr