Les étudiants originaires de la Commune de Dahra Djolof, département de Linguère, bouillonnent de rage. A l’origine, les lenteurs notées dans le paiement de leurs bourses municipales, estimées à huit millions F Cfa.
C’est, d’ailleurs, pourquoi réunis autour de leur camarade Daouda Kâ, les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont animé, ce mercredi, un point de presse. Aux fins de « fustiger, avec la dernière énergie, le sort qui leur est réservé.
Ne pouvant pas cautionner que malgré le fait que le budget annuel de la commune de Dahra a été voté, depuis le 24 février 2017, disent-ils, jusqu’à présent, des étudiants soient toujours cloués dans la Commune de Dahra, faute desdites bourses, ils sont montés au créneau pour dire basta aux autorités municipales.
Leur colère est d’autant plus grande que les rares étudiants ayant rallié Dakra, doivent faire, quotidiennement, la navette entre des zones éloignées de la capitale sénégalaise (Keur Mbaye Fall, Keur Massar, Diamniadio, Bargny ou Guédiawaye) et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, pour pouvoir suivre les enseignements.
« Nous ne pouvons pas comprendre qu’une Municipalité comme Dahra, qui regorge plus de 40 mille âmes, une ville qui est le poumon économique du département, une ville qui est le grenier électoral du département de Linguére, une ville qui dispose du deuxième plus grand marché hebdomadaire du Sénégal, soit indifférente aux conditions de vie et d’études de ses étudiants au moment où des municipalités moins fortunées prennent des immeubles pour le bien-être de leurs ressortissants », soutiennent Daouda Kâ et Cie.
A cela s’ajoutent, expliquent les étudiants, l’insensibilité et l’indisponibilité de nos autorités politiques locales. Or, si certains occupent des responsabilités comme DG, PCA et Ministres dans le gouvernement c’est grâce au concours de la population dahroise. Egalement, au moment où nous passons la nuit à la belle étoile ou même dans les couloirs, nos responsables sont en tournée dans le Djoloff ou dans des cérémonies de combat de lutte pour y dépenser des millions de francs. »
Aussi, disent les étudiants, « nous lançons un appel pressant à nos autorités, aussi bien politiques qu’administratives pour régler le problème le plus rapidement possible ». Car, avertissent-ils, « si la situation ne change pas, c’est sûr que nous allons passer à la vitesse supérieure ».
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