Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) est en ordre de bataille. Le secrétaire général dudit syndicat, Mbaye Sarr et ses camarades qui s’offusquent contre le non-paiement des indemnités de déplacement liés aux examens du baccalauréat des enseignants qui servent à l’élémentaire et au préscolaire de l’année dernière vont manifester leur courroux, à partir de ce lundi, à travers le port de brassards noirs.
En tant qu’organisation syndical, le Sadef, par la voix de Mbaye Sarr, pense qu’il est encore nécessaire de prendre en charge cette question malgré la grève qui a été suspendue dans des conditions dit-il, obscures par un groupuscule de syndicat qui, en lieu et place du gouvernement, avait rencontré la Première Dame et à 3 heures du matin avait décidé de suspendre le mot d’ordre sans même l’avis de la base. Alors que selon Mbaye Sarr, quelque soit le rang de Marième Faye Sall, elle n’a pas plus de grade que le Khalife général des Tidianes à qui, ces mêmes syndicats avaient promis d’aller à la base avant de décider de la posture à prendre, après leur rencontre à Tivaouane.
Mbaye Sarr qui s’est confié à Actusen.com demande ainsi, « à tous les enseignants où qu’ils se trouvent, du préscolaire au Moyen-secondaire en passant par l’élémentaire de porter des brassards noirs à partir de ce lundi 14 mai 2018 pour manifester leur indignation de voir le gouvernement du Sénégal signer, toujours, des accords et de ne pas les appliquer. Mais aussi pour manifester leur sentiment de solidarité à l’endroit de deux camarades, Mamadou Ndiaye et Ndèye Fatou Ba, professeurs au Lycée John Kennedy qui sont restés 63 mois sans salaires parce que leurs salaires ont été interrompus par le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam qui n’a pas servi la bonne explication au président Macky Sall ».
Mbaye Sarr rappelle que le 19 janvier dernier, à la suite d’une rencontre avec un groupe de syndicat, Seydou Guèye avait annoncé, de manière tonitruante, que dés le lundi suivant la rencontre, le gouvernement allait sortir une enveloppe de 271 millions pour payer les déplacements au Bac. Mais, se désole-t-il, rien a encore été fait.
Face à cette situation d’attente qui n’a que trop durée, ajoute-t-il, « nous continuerons à porter ces brassards noirs jusqu’au paiement effectif des indemnités de déplacement, jusqu’à ce que les camarades soient rétablis dans leurs salaires et jusqu’à ce que le gouvernement applique les promesses qu’il a faites ».
Ousmane Thiane (Stagiaire-Actusen.com)