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Oui, le PS a son candidat en 2019.

Oui, le PS a son candidat en 2019. C’est une erreur de vouloir cloner une histoire révolue pour réussir un présent aux enjeux différents. 15 726 037consanguins qui s’en glorifient et on veut perpétrer un modèle politique, d’opposition venu de France. SENGHOR orthographiait l’ancienne capitale du sine de cette manière : DYAKHÂW. Nous l’écrivons de cette façon : DIAKHAO. Notre évolution politique est donc logique.

Notre pays a avancé, sa population s’est agrandie et sa mentalité a évolué. Son modèle économique a changé. Et nous avons trouvé du pétrole au bon moment. Nous devons apprendre du passé. De l’histoire de tous ces pays qui dès qu’ils ont découvert des ressources naturelles, ont été plongés dans uneguerre civile. Cette guerre a souvent été  fille d’une incapacité d’entente au tour de l’essentiel. Elle était le fruit d’une brèche ouverte aux exploitants étrangers dont l’instabilité du pays concerné arrange et qu’ils n’hésitent pas àfavoriser, en armant de diverses manières, des pions politiciens nationaux.

Le Parti Socialiste, avecSG Ousmane Tanor DIENG a opté depuis 2012 pour la stabilité du Sénégal, au détriment de nos intérêts personnels. Nous n’avons pas renoncé à conquérir le pouvoir, nous l’avons décalé pour nous assurer de l’essentiel : la paix. C’est le principal enjeu du moment et de 2019. Ainsi, nous ne sommes  pas obligés d’investir exclusivement un candidat encarté socialiste. Nous pouvions faire un autre choix, nous l’avons fait. A ceux qui nous critiquent pour notre récente orientation, je réponds que c’est une erreur de vouloir cloner une histoire révolue pour réussir un présent aux enjeux différents.

Le Sénégal de SENGHOR, de DIOUF et de WADE, ne sont pas les même que celui de Macky SALL et d’Ousmane Tanor DIENG. Nous ne sommes pas obligés de rester dans un cloisonnement gauche-droite, qui, est réalité n’est que théorique.

Ceux qui veulent maintenir la bipolarisation de notre scène politique ignorent son origine. En effet,  pour exister et se faire un réseau à l’international, le fondateur du PDS avait besoin de se trouver ungroupe d’appartenance, une idéologie qui se démarquait du poète président. C’est ainsi qu’il a opté pour le libéralisme qui, quoiqu’il arrive, ne pourra jamais être appliqué au Sénégal.Quand le président Abdoulaye WADE importait ce courant au Sénégal, il n’y croyait pas. Il était profondément socialiste.

Le socialisme, si on se fie à son contenu, on constate que c’est notre héritage d’avant colonisation, une pure tradition africaine. Nous ne l’avons pas pris ailleurs, il est ancré en nous. Il a toujours caractérisé la majorité des sociétés africaines. Macky SALL est socialiste et sa politique sociale le démontre. L’histoire d’une gauche-droite immanente n’est pas sénégalaise. Nous ne devons pas continuer à s’opposer comme elle se fait en France. Nous sommes 15 726 037 consanguins et très fiers de l’être. Nous ne pouvons donc pas continueravec un modèle politique qui incompatibles avec nos coutumes.S’opposer de manière systématique et inutile n’est pas notre devoir.

Nous ne devons pas faire comme Wade qui, bien qu’étant comptable, quittait à chaque fois le gouvernement pour être candidat et fustiger le bilan. Ce qui était une tromperie, une ingratitude. Nous ne devons pas répéter l’histoire, nous avons l’obligation de la réécrire. La réinventer, c’est commencer par améliorer ce que notre père fondateur faisait. C’est aussi, se débarrasser de ce qu’il y avait de moins bon dans sa politique. C’est évoluer dans nos comportements, nos positions. C’est commencer par dépasser les clivages inutiles qui ne sont que des couches de divisions supplémentaires venues d’ailleurs.

Dans ses livres, SENGHOR orthographiait l’ancienne capitale du SINE de cette manière : DYAKHÂW. Nous l’écrivons de cette façon : DIAKHAO. Par conséquent ceux qui nous demandent d’agir politiquement de la même manière que lui sont des réactionnaires absolus qui souffrent d’une faiblesse d’esprit lamentable.

Aller avec BBY aux présidentiels est la meilleure option. Nous ne sommes pas avec Macky SALL par intérêt personnel. Nous sommes avec lui pour changer le pays. Nous cheminons ensemble pour léguer à nos enfants un Sénégal émergent.

Malheureusement, aucun changement n’est facile et les meilleurs sont toujours parsemés d’embuches. A l’image des grandes révolutions, notre soutien aux président Macky SALL en 2019 continuera de nous créer des adversaires parmi ceux qui ignorent sa portée légendaire, son bon sens et son utilité historique. Ainsi en appliquant la décision de la base qui est de rester avec BBY, le président Ousmane Tanor DIENG entamé les premières pages du livre que le Sénégalattendait. A nous d’écrire les chapitres.

Malick FAYE (Liko)

Membre de la direction collégiale Parti Socialiste France

Responsable communication Benno Book Yaakaar France

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