« On ne peut pas combattre la délinquance sans la quantifier », a dit d’emblée le Directeur de l’Agence d’Assistance à la sécurité de proximité lors de l’atelier de restitution et de validation des résultats de l’étude nationale de la cartographie de la délinquance (Encad) au Sénégal. C’est pour cette raison que cette étude a été menée par l’Ecole supérieure d’Economie appliquée (Esea) et l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
Selon Me Pape Khaly Niang, ces deux entités qui ont travaillé pendant 13 mois sur la question sont parvenues à « donner naissance à un document substantiel sur l’analyse quantitative et qualitative de la délinquance au Sénégal ». Les résultats de cette étude à l’échelle nationale, font état des vols de bétail, des cambriolages. Ce qui n’est pas alarmant si l’on en croit Me Niang. Même si l’on assiste de plus en plus à des atteintes aux personnes, matérialisées par la violence verbale.
Cela dit, malgré le sentiment d’insécurité qui est développé, le Sénégal garde un niveau normal de sécurité. D’autant plus que ce sentiment d’insécurité, aussi accru soit-il, n’est pas très déterminant dans l’évaluation des politiques de sécurité publique en ce sens que « le sentiment d’insécurité est différent de l’insécurité réelle qui ne peut être mesurée que par rapport à la criminalité apparente et à la criminalité réelle » explique le directeur des Asp.
Sur cette base, recommande Me Niang, il serait bon, dans l’avenir, de compiler l’ensemble de ces aspects pour pouvoir avoir des éléments déterminants de l’évaluation des politiques publiques de sécurité. Ce qui va nous mener à un observatoire national de la prévention de la délinquance où toutes les données seront stockées. Afin de permettre aux bailleurs d’avoir une visibilité sur le niveau de la délinquance au Sénégal ».
Ndèye Aminata DIAHAM (Actusen.sn)