Dans le cadre de la célébration du 8ème anniversaire de la promulgation de la loi sur la parité absolue, l’observatoire national de la parité (Onp), en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et du Genre, a organisé ce lundi une rencontre de partage de ses rapports.
Occasion saisie par Madame Ndèye Saly Diop Dieng de revenir sur les avancées enregistrées depuis la mise en œuvre de la loi sur la parité de 2012 à 2016 au niveau des institutions. «Pour l’Assemblée nationale, le taux de représentation des femmes a, considérablement, augmenté passant de 22,7% à 42,7%, soit un progrès de 20 points», a constaté la ministre qui ajoute que «la parité n’a pas été atteinte du fait du mode de scrutin».
Concernant le scrutin majoritaire, poursuit-t-elle, les sièges uniques et impairs jouent en défaveur des femmes avec les têtes de listes majoritairement masculines (93%) et dans le bureau, la parité est respectée aux postes de Vice-président, de Secrétariat élu et de questeurs.
L’autre avancée notée au niveau de la parité se situe selon la ministre, dans les Conseils départementaux et municipaux. «Le Sénégal a réalisé un bond de 36,2 points étant passé de 11% à 47,2% de représentation féminine au niveau local, il devance même le Rwanda avec 43,6%», magnifie-t-elle.
Ndèye Saly Diop est également revenue sur les suivis et analyses de la participation des femmes aux élections législatives de 2017. En effet, selon elle, l’analyse des listes de candidats révèle qu’elles ont toutes, respecté la parité mais montre en même temps que les investitures sont encore largement contrôlées par les hommes au plan national ou local.
Quid de la participation des femmes à ces élections à travers des couvertures médiatiques ? Madame la ministre fustige le taux de couverture alloué aux femmes par la presse. «L’étude fait ressortir une faible couverture par les médias de la participation électorale des femmes avant, pendant et immédiatement après les élections (131 articles de presse traitent des interventions féminines sur 1659 consacrés aux élections, soit 7,8%)», a-t-elle déploré.
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