La présidentielle de la Gambie du 1er décembre 2016 et la défaite surprise de Yaya Jammeh, après 22 ans de règne sans partage, continue de faire parler d’elle.
Après le vent de liberté qui a fini de souffler dans les villes et campagnes, la joie et la liesse populaire qui coulent comme un long fleuve tranquille dans le pays, place aux acteurs de s’adresser au peuple Gambien.
Dans Le Quotidien, l’opposant Usainu Darboe, récemment sorti de prison par le nouveau président élu (pendant l’élection présidentielle, il était en détention pour «soulèvement populaire»), et le président de la commission électorale, Alieu Momarr Njai, parlent aux Gambiens et aux citoyens du monde de cette épisode. Chacun, en ce qui le concerne. Du «trou» comme de l’extérieur en tant qu’acteur dans le processus d’organisation des élections.
«Si Jammeh avait gagné, je serais encore en prison. Il ne fait pas ce qu’il dit. Il faut le surveiller…Le nouveau pouvoir doit être davantage vigilant sur le plan sécuritaire», a attiré l’attention Usainu Darboe.
En revanche, le Président de la Commission électorale indépendante, Alieu Njai, estime que le geste de Jammeh, en reconnaissant sa défaite pour féliciter le vainqueur, est à saluer.
«Jammeh a gagné en estime», a-t-il déclaré au canard de Madiambal Diagne, dans un entretien qui reprend les félicitations sur son «impartialité sur cette élection».
Par ailleurs, pour le successeur de Jammeh sur qui reposent, désormais, les attentes du peuple gambien, Alieu Njai conseille la «justice et la compétence aux collaborateurs de Adama Barrow».
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