Aux Philippines, six hommes armés appartenant à l’organisation terroriste Abou Sayyaf ont été tués, mardi 11 avril 2017, dans le centre du pays, sur l’île de Bohol, une des destinations les plus touristiques de l’archipel. Spécialisé dans les enlèvements, y compris d’Occidentaux, le groupe Abou Sayyaf a rallié Daesh. Quelques jours avant que les combattants islamistes ne soient abattus, les ambassades américaine, canadienne et australienne avaient exhorté ses ressortissants à faire preuve de vigilance en raison de possibles risques d’enlèvements.
Abou Sayyaf préparait-il un enlèvement sur l’île touristique de Bohol ? La question se pose après les affrontements de mardi 11 avril 2017, avec l’armée et la police, à Bohol, petite île de moins de 5 000 km2, dans le centre de l’archipel, rapporte notre correspondante à Manille, Marianne Dardard.
Six hommes armés appartenant à l’organisation terroriste Abou Sayyaf ont été tués. Trois militaires et un policier ont aussi trouvé la mort. L’armée philippine a annoncé ce mercredi 12 avril qu’elle pourchassait cinq combattants islamistes en fuite.
Les affrontements se sont produits à Inabanga, une municipalité rurale située à deux heures de route de la plage la plus touristique de l’île et à une heure des célèbres collines de Bohol, surnommées « collines en chocolat ».
Jusqu’ici le groupe Abou Sayyaf, qui a rallié Daesh en 2014, sévissait surtout tout au sud du pays, beaucoup moins fréquenté par les étrangers. Fin février 2017, Abou Sayyaf avait décapité un otage allemand sur l’île de Jolo, bien loin des plages de Bohol. Le groupe détiendrait encore 26 personnes.
En réaction, l’ambassade de France appelle à son tour les voyageurs à faire preuve de « la plus grande vigilance » dans la région.
Rfi