« Plus d’investissement dans la technologie et l’infrastructure de l’Internet haut débit ! » C’est, en substance, le cri du coeur poussé, dans la capitale sénégalaise, par les Pays les plus pauvres de l’Afrique. Lesquels ont démarré, ce 28 février 2017, un Atelier dont le thème est « Accélérer la mise en oeuvre du programme d’action d’Istanbul dans les pays les moins avancés africains ».
Présidée par le ministre-délégué en charge du Budget du Sénégal, Birima Mangara, cette rencontre de deux jours, organisée par le Gouvernement du Sénégal, en collaboration avec UN-OHRLLS, réunit des représentants gouvernementaux et de la Société civile, du Secteur privé, ainsi que des hauts fonctionnaires de l’ONU. A cet effet, c’est une occasion en or massif pour les participants de partager leurs connaissances sur les technologies de l’information et de la communication.
Convaincus qu’il leur est bel et bien possible de bénéficier davantage d’investissement dans l’infrastructure de l’Internet haut débit, les représentants des Pays les Moins Avancés (PMA) de l’Afrique tiennent, comme à la prunelle de leurs yeux, à faire le point sur les progrès accomplis par rapport à l’atteinte des engagements internationaux-notamment les Objectifs de développement durable et le Programme d’Action d’Istanbul (PAI) en faveur des Pays les Moins Avancés. Pour cela, ils tiendront compte des réussites et des obstacles qui seront soulevés à l’occasion du Conclave de Dakar.
Birima Mangara : « La transformation numérique est la chance que les pays africains, en général, et les PMA africains, en particulier, doivent savoir, pleinement«
Pour Chandra Acharya, tous ont convenu de l’idée, « dans un monde connecté, les technologies de l’information et de la communication sont essentielles ». Dans la mesure où, « elles permettront aux individus et aux entreprises de participer dans l’économie du savoir, selon le Secrétaire général adjoint des Nations-unies et Haut représentant pour les Pays les moins avancés.
Quant à Birima Mangara, Ministre-délégué chargé du Budget, il n’y a pas de doute : « le numérique constitue une chance pour l’Afrique. La transformation numérique est la chance que les pays africains, en général, et les Pays Moins Avancés (PMA) africains, en particulier, doivent savoir, pleinement », dit-il.
Selon lui, il n’y a aucun autre groupe de pays qui bénéficierait plus des Tic que les pays les moins avancés du monde-parmi lesquels plusieurs qui ont beaucoup œuvré, afin de bénéficier des avantages d’un taux accru d’utilisation des technologies.
BON A SAVOIR SUR LE GROUPE DES PAYS LES MOINS AVANCES
Pour ceux qui ne le savent pas, le groupe des pays les moins avancés compte 48 membres, dont 32 se trouvent en Afrique. Les pays les moins développés sont au bas de l’échelle du développement, avec un faible niveau de développement humain, des revenus bas, des niveaux de croissance économique faibles et un niveau de vulnérabilité.
Ainsi, ils demeurent au centre des défis de développement globaux et un accès fiable à des sources d’énergie durables peut renforcer plusieurs autres éléments déclinés dans les Objectiufs de développement durable.
Aussi, il convient de rappeler qu’en Mai 2011, la Communauté internationale avait adopté le PAI et s’était fixé comme objectif de le mettre en oeuvre à l’horizon 2020. Au motif que l’enjeu fondamental du PAI est de surmonter les défis structurels, auxquels les pays les moins développés font face, afin d’éradiquer la pauvreté, atteindre les objectifs de développement arrêtés par communauté internationale et permettre aux pays de sortir de la catégorie « pays les moins avancés ».
Ndèye Aminata Diaham (Actusen.com)