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Portrait au vitriol: Sonko vu par celui qui fut son collègue durant plus de 15 ans

Caïd, mythomane, affairiste au ton mafioso, méchant, mégalomane,  autoritaire… Des mots de Mamour Diallo pour dresser le portrait-type d’Ousmane Sonko ! Après quinze ans de cheminement professionnel durant lesquels les deux hommes étaient à tu et à toi. Le leader de Pastef/Les Patriotes a lancé les hostilités avec cette accusation grave de détournement de 94 milliards par Mamour Diallo. Mais c’était sans se douter de la réplique cinglante qui allait s’en suivre. Jamais Ousmane Sonko n’a été aussi dépeint. L’homme qui s’est présenté aux Sénégalais comme l’alternative aux politiciens traditionnels, est décrit sous une facette que seul Mamour Diallo était capable de voir. « J’aurais pu penser que Ousmane Sonko était simplement victime de son incompétence, mais puisqu’il a des intérêts dans ce dossier (TF 1451/R), cela signifie juste qu’il fait preuve de mauvaise foi extrême… Sonko était le conseiller de certains des héritiers lébous, à travers deux cabinets de conseil gérés par le même homme de paille. Par l’intermédiaire de ces officines, Sonko s’activait beaucoup dans le business du foncier, jouait les intermédiaires, encaissait les commissions, etc. (…) Pas besoin de fournir des preuves puisque celles-ci sont désormais sur la place publique, notamment l’enregistrement audio dans lequel on l’entend faire affaire avec les Lébous, sur un ton de mafioso ! Son vrai combat dans cette affaire n’a rien à voir avec la transparence ou avec la bonne gouvernance : c’est tout simplement une histoire de gros sous. J’imagine qu’il comptait sur ses honoraires dans ce dossier pour financer sa campagne électorale. Mais, lorsque les menaces et le chantage, des armes dont il se vante dans un document audio, n’ont pas fonctionné, ses plans ont été bousillés. Ce serait faire trop d’honneur à Sonko que de classer cette affaire dans le registre politique. Il s’agit tout simplement d’une médiocre tentative de vengeance, motivée par des intérêts personnels et bassement matériels qui ont été contrariés. Sonko n’est pas un homme politique, c’est un caïd assoiffé d’argent. Je lui reconnais un seul talent: celui de savoir brouiller les cartes, détourner l’attention, lancer les gens sur de fausses pistes et esquiver les vraies questions. Quand il est acculé, sa tactique c’est d’ouvrir un front ailleurs. Ou alors, il répond par l’insulte et une fausse dérision à ceux qui lui posent des questions gênantes. Ce qui est confortable puisque cela lui évite d’y répondre. » A lire ces lignes, il est évident que l’auteur n’est point un fan d’Ousmane Sonko. A-t-il avec lui un problème personnel ? A cette interrogation, Mamour Diallo a apporté une réponse qui décrit citizen Sonko: « Un problème personnel, non ! Je connais Sonko depuis plus de quinze ans. On a servi ensemble dans les mêmes structures d’abord au Centre des impôts de Pikine-Guédiawaye, ensuite au Centre des Grandes entreprises. Jusqu’à une époque assez récente, je le considérais, naïvement, comme un jeune-frère. J’ai été témoin de sa transformation et j’ai été sidéré de voir l’individu mégalomane, hystérique, mythomane et, pour tout dire, foncièrement méchant qu’il est devenu. (…) En quittant le secrétariat général du syndicat des agents des Impôts et domaines, il fallait à Ousmane Sonko une autre tribune qui lui permettrait d’exprimer sa folie des grandeurs. Il a été grisé par le succès du syndicat des agents des Impôts et domaines et c’est comme cela qu’est né Pastef. Faites une enquête de ce parti, vous verrez que les membres les plus brillants comme les membres fondateurs ont tous quitté le navire… Ne sont restés dans Pastef que les éléments moyens voire médiocres, ceux qui acceptent de lui vouer un culte de la personnalité ainsi que ceux qui, en mal de carrière, trouvent dans ce parti un exutoire à leurs frustrations professionnelles… Le vrai Ousmane Sonko, moi je le connais trop pour me faire avoir par sa stratégie de mystification… L’homme est assoiffé de pouvoir, rancunier, mais, surtout, pour quelqu’un qui se pare de principes religieux, c’est un individu schizophrène, d’une profonde mauvaise foi, d’où sa facilité à salir la réputation des gens… »

Mame Khary Ndao

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