Indignation et grincements de dents au Fouta. A l’origine, l’attribution par l’Etat du Sénégal de 10 000 hectares au Groupe marocain, Addoha. Qui, après avoir gagné le marché de construction de la Cité de l’émergence sur l’ancienne gare routière de Pompiers, étend ses tentacules dans le Sénégal des profondeurs.
Et la zone ciblée n’est autre que le Fouta, où les terres presque désertes sont faciles à l’exploitation. Mais cela risque de provoquer un tollé entre les habitants de cette partie Nord du pays et le Gouvernement de Macky Sall.
D’autant que, pour se payer ce luxe permissif, le Maroc n’a pas eu à casser sa tirelire pour s’offrir ces terres «adéquates» à la culture du riz. La preuve, à en croire nos confrères de L’As, le pays de Mohamed VI n’a eu besoin que de dégager la somme de 2 milliards F Cfa pour un bail qui va durer 40 ans.
Une aberration qui fait monter le taux d’adrénaline d’un cran dans les Communes de Dodel et Demett pourtant, récemment, visitées par le chef de l’Etat, lors de sa tournée économique du Nord, au mois de février.
Et si des « sapeurs » ne se transportent pas sur les lieux, l’irréparable risque de se produire, croit savoir le canard de Thierno Talla, car les populations du Fouta sont prêtes à tout pour que ce bradage foncier ne passe point.
Une affaire qui risque de saper le capital sympathie de Macky Sall et de son régime, à quelques jours des élections, dans une zone « acquise » à sa cause.
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