L’ex-ministre-déléguée Fatou Tambédou ne faiblit pas dans sa rébellion, depuis qu’elle a été défenestrée. En effet, au détour de ses tournées politiques qu’elle a entamées, depuis plusieurs jours, Fatou Tambédou a non seulement demandé aux populations d’aller massivement s’inscrire sur les listes électorales, mais aussi d’être en alerte par rapport à ses orientations politiques.
Même si elle n’a pas officialisé son divorce définitif d’avec Macky Sall et l’Alliance pour la République, il n’en demeure pas moins que l’ancienne ministre semble avoir déjà pris le chemin du départ.
A la tête d’une forte délégation, elle a sillonné la commune de Keur Massar durant le Week-end du 07 au 08 janvier 2017 où elle a rencontré ses militants afin de fidéliser son électorat et rallier le maximum d’électeurs à sa cause.
Dans sa longue marche vers…, Fatou Tambédou ne laisse en rade aucune localité. C’est tout le sens qu’il faut donner au fait que sa Campagne de mobilisation est un préalable pour insuffler un nouveau dynamisme à son élan politique. Et qu’elle compte poursuivre.
Par ailleurs, désireuse de convaincre les populations qu’elle est une politicienne de proximité, l’ancienne ministre est allée présenter ses condoléances à certains militants attristés en cette fin d’année.
Pour rappel, Actusen.com révélait en exclusivité, il y a quelques jours, que Fatou Tambédou, même limogée depuis des mois, continue de garder les clés de son bureau, ainsi que celles de ses deux véhicules. A cet effet, son prédécesseur, au sortir de chaque réunion du Conseil des ministres, file tout droit à Pikine, pour éplucher ses dossiers. A défaut, Pape Gorgui Ndong, maire de Pikine Est, vadrouille dans les rues de Dakar.
Fatou Tambédou doit à la perte de son portefeuille à sa sortie au vitriol, en pleine plénière de l’Assemblée nationale, contre son collègue d’alors Diène Farba Sarr.
Qui, à l’en croire, non seulement prend en « otage » son carburant et autres moyens de services, mais également l’avait appelée, ce jour-là, pour lui demander de ne pas venir à l’Assemblée nationale, où Diène Farba Sarr avait, déjà, dit-elle, dit aux députés qu’elle était malade.
Alors, avis sans frais pour les tenants du régime : l’ancienne ministre « dina dém ak thiabiyi » (partir avec les clés). Celles de ses véhicules et de son ancien (?) bureau où Fatou continue de se la couler des heures heureuses, quand l’envie l’en démange.
Ndèye Aminata Diaham, Stagiaire Actusen.com