Il n’en a cure. Lui, c’est Birahim Seck, membre du Forum civil. La preuve, à peine la démission d’Aliou Sall a-t-elle été annoncée que cet acteur de la Société civile exige la transparence prônée par nos gouvernants.
De l’avis de Birahim Seck, que nul ne cherche à lui opposer l’argument, selon lequel il n’y a pas moyen à ça. Car, « les moyens pour que cette transparence indispensable à notre démocratie soit effective existent. Parmi eux, la « déclassification » de rapports », déclare-t-il à qui veut l’endtendre dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Actusen.com. Et dont voici l’intégralité :
« La (nouvelle) démission de Monsieur Aliou SALL, supposée ou réelle ne nous fera pas fléchir dans notre quête de la transparence. Que l’on ne se trompe pas ! Ce combat n’est nullement contre une personne. C’est une lutte pour la préservation des intérêts du Sénégal quels qu’en soient les acteurs. Il s’agit d’un combat de principe. Les divertissements n’y feront rien. En quoi la démission de Monsieur Aliou SALL changerait-elle les conditions d’octroi non encore élucidées des blocs de Cayar Offshore et de Sain-Louis Offshore ?
Dans le débat sur ce qui est désormais l’ «affaire Pétrotim », les citoyens ne réclament rien d’autre que la transparence prônée par nos gouvernants. Les moyens pour que cette transparence indispensable à notre démocratie soit effective existent. Parmi eux, la « déclassification » de rapports.
Ce moyen a déjà été utilisé, en 2005, pour faire la lumière sur l’affaire dite des « chantiers de Thies ». L’ancien Président de la République, Maitre Abdoulaye Wade avait pris un décret pour déclassifier les deux (2) rapports de l’Inspection générale d’Etat (IGE) relatifs aux chantiers de Thies. A l’époque, c’est Macky Sall, alors Premier ministre qui en avait fait la présentation, le 26 juillet 2005.
Le même moyen a été adopté, suite à la publication de son ouvrage intitulé « Ma part de vérité », dans lequel le professeur Abdoulaye SAKHO avait « contesté les constatations contenues dans les rapports » de l’IGE relatifs à la gestion de l’ARTP. Monsieur Macky Sall, devenu Président de la République a, par décret n°2012-1389 du 3 décembre 2012 déclassifié le rapport spécial n°30/PR.SG.IGE/2008 du 03 juin 2008 ainsi que les rapports n°90/2007 et 91/2007 du 20 décembre 2007, relatifs à la vérification administrative et financière de l’ARTP.
Selon le rapport de présentation dudit décret,cela avait pour but « d’édifier le peuple sénégalais sur les gestions des ressources peu soucieuses de l’intérêt général par les différents responsables de l’Agence de Régulation des Télécommunication et des Postes (ARTP)». Ainsi, selon l’article premier du décret précité, ne sont plus considérés comme « Secret de Défense nationale », les rapports sur les vérifications administratives et financières de l’ARTP et celui n°30/2008 du 03 juin 2008 relatif à l’utilisation du prélèvement des 2% au profit de l’ARTP, sur la contrepartie versés à l’Etat par la SUDATEL, approuvés par le Président de la République.
Aujourd4hui, l’ « Affaire Pétronim » est une question d’intérêt national, relative à l’octroi de contrat de recherche et de partage de production des deux (2) blocs de Cayar Offshore Profond et de Saint-Louis Offshore Profond à Petrotim Limited dont Monsieur Aliou SALL est son représentant (« démissionnaire ») au Sénégal. Les citoyens voudraient connaitre la vérité sur les conditions d’octroi des deux (2) blocs. A cet effet, comme en 2005, il serait heureux de voir le Premier Ministre du Sénégal, Monsieur MouhamedBouneAbdalah Dionne faire la présentation du rapport de l’IGE sur Petrosen, suite à la plainte de la société TullowOil en 2012. Voilà une solution simple pour clore le débat sur les conditions d’octroi des deux (2) blocs précités. Peut-être que le juge aura, cependant, les éléments nécessaires pour caractériser la notion de « haute trahison ».
Birahime SECK,
Membre du Conseil d’administration du Forum Civil.