L’occasion s’est présentée pour le Directeur du Bureau pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique pour l’Afrique (Cea) d’évoquer le problème de l’intégration africaine. C’est au cours d’une conférence de presse, ce mercredi 22 mars 2017, en direction de la dixième Réunion annuelle du Comité technique de l’Union africaine sur les finances et la Conférence des ministres des Finances, de la Planification et du Développement économique de la Cea.
Sans mettre de gants, Dimitri Sanga a déclaré à qui veut l’entendre que l’intégration en Afrique n’existe que de nom. Ce qui, pour lui, peut constituer un frein au développement du Continent. Selon Dimitri Sanga, «l’intégration africaine doit être effective pour faciliter le développement de notre continent».
Dans le cadre des échanges commerciaux, les relations inter africaines restent faibles, voire inexistantes. «Le commerce inter africain est inférieur à 10%». Ce qui est triste, car le continent africain détient un potentiel énorme en ressources naturelles. Ressources qui sont exportées vers l’Europe qui les exploite au grand dam de l’Afrique.
Le Directeur de la Cea estime qu’il faut «mobiliser les ressources domestiques et tendre vers un échange inter africain pour stopper l’hémorragie de la dette extérieure».
De ce fait, l’aide publique ne sera plus qu’un surplus pouvant servir à combler un petit déficit dans le cap vers le développement.
Dissertant sur la monnaie Cfa, il s’est montré très tranchant. A en croire Dimitri Sanga, il urge aujourd’hui plus qu’hier d’abandonner cette monnaie coloniale. Laquelle monnaie, si elle continue à être de mise, va enfoncer le Continent dans le sous-développement.
Aussi, demande-t-il aux pays concernés de ne ménager aucun effort pour disposer d »une monnaie à-même de les aider à non seulement autonomes vis-à-vis de l’ancien colon. Mais également de tendre au développement. D’autant que certains pays ont eu à mettre en place leur propre monnaie.
Ndèye Aminata Diaham (Actusen.com)