Face à un FC Porto réduit à dix durant plus d’une heure, la Juventus a trouvé la faille sur le tard au Stade du Dragon grâce au coaching gagnant d’Allegri pour signer une victoire (0-2) qui entrouvre largement les portes des quarts de finale de la Ligue des champions aux Turinois.
Une minute et vingt secondes. C’est le délai express qu’il aura fallu à Alex Telles (24 ans), jeune latéral brésilien, pour couper l’élan offensif d’un FC Porto réduit à jouer mercredi, devant son public du stade du Dragon, une attaque-défense pour ce huitième de finale aller de Ligue des champions face à la Juventus. Une minute et vingt secondes entre les deux attentats commis par Telles sur Juan Guillermo Cuadrado (25e) puis sur Stephan Lichtsteiner (27e) pour laisser son équipe jouer durant plus d’une heure à dix contre onze. L’équipe portugaise avait pensé de façon légitime profiter de cet avantage du terrain lors de cette première manche, c’est raté !
Un excès d’engagement qui tue dans l’œuf la volonté de l’équipe de Nuno Espirito Santo de bousculer cette Vieille Dame. L’entraîneur des Dragons n’a d’ailleurs pas hésité à lancer dès le coup d’envoi le jeune milieu de terrain Ruben Neves (19 ans), le premier à tenter sa chance d’une frappe lointaine, mais non cadrée (8e). Face à un tel scénario, c’est du gâteau pour la Juve, pense-t-on. Sauf que Porto fait bloc et les visiteurs, à monopoliser le contrôle du ballon sans créer de différences, ronronne. Jusqu’à cette frappe soudaine et sans élan de son phénomène Paulo Dybala qui, depuis les 25 mètres, trouve la base du poteau d’un Iker Casillas battu (45e+1).
Ce même Dybala, servi sur un plateau par Miralerm Pjanic dans la surface, auquel on refuse un but dès la reprise sur hors-jeu (46e). La possession de balle frôle les 70 % en faveur des Italiens. Mais le capitaine Hector Herrera vient démontrer que Porto sait encore être menaçant avec ce coup de tête qui échappe de peu le cadre (48e). Les occasions s’enchaînent sur des frappes de Sami Khedira (60e) ou de Gonzalo Higuain (66e), mais la défense lusitanienne tient toujours. Jusqu’à ce double coaching gagnant signé Massimiliano Allegri avec les entrées en jeu de Marko Pjaca et Dani Alves. En deux minutes chrono, le jeune attaquant croate (0-1, 72e) puis l’ancien Catalan (0-2, 74e) profitent des deux premières véritables erreurs défensives portugaises pour plier la rencontre et avec ce huitième de finale. Une équipe italienne ne s’était plus imposée à Porto depuis plus de vingt ans : la Juve, elle, signe sa 4e victoire en déplacement cette saison en Ligue des champions.