MASTERS 1000 CINCINNATI – En quête d’un huitième titre dans un de ses tournois favoris, Roger Federer peut redevenir N.1 mondial à l’ATP pour la première fois depuis novembre 2012. Pour redevenir le patron, le Suisse, apparu diminué lors de sa finale à Montréal, devra réaliser un meilleur résultat que Rafael Nadal, toujours en lice pour reconquérir le sommet du classement ATP.
Le Maestro bientôt de nouveau maître du tennis ? Roger Federer a en tout cas son destin entre les mains pour figurer quelques semaines de plus à la première place mondiale à l’issue du Masters 1000 de Cincinnati (13-20 août), dernière passe d’armes avant l’US Open.
Le Suisse n’est plus loin d’occuper la tête du classement pour une 303e semaine — record absolu — au cours de sa carrière: il lui faudra toutefois dompter les ardeurs de l’Espagnol Rafael Nadal, tête de série N.1 dans l’Ohio, qui vise le même Graal.
Après son revers surprise dimanche soir face au jeune Alexander Zverev en finale de Montréal (6-3, 6-4), « Rodgeur » n’aura néanmoins pas la tâche facile pour devenir, à 36 ans, le numéro un mondial le plus âgé de l’ère Open. « RF » doit atteindre à Cincinnati soit la demi-finale si Nadal y perd d’entrée, soit la finale si l’Espagnol s’arrête en huitièmes ou en quarts. Si le Majorquin arrive en demies, alors il faudra que Federer, dont l’état de santé questionne après une fin de finale à Montréal où il est apparu diminué à cause de son dos (le Suisse a indiqué qu’il ferait le voyage à Cincinnati en conférence de presse), remporte le titre, ce qui lui permettrait d’égaler les 94 sacres d’Ivan Lendl et d’approcher un peu plus le recordman absolu de l’ère Open, Jimmy Connors (109 succès).
» J’ai la chance d’avoir les titres et la place de N.1 en vue »
S’il venait à perdre devant l’Allemand au Canada, « RF » devrait alors atteindre à Cincinnati soit la demi-finale si Nadal y perd d’entrée, soit la finale si l’Espagnol s’arrête en huitièmes ou en quarts. Si le Majorquin arrive en demies, alors il faudra que Federer remporte le titre.
Mais même cette hypothèse semble loin d’être utopique pour celui qui s’est déjà imposé à sept reprises dans l’Ohio, et a enlevé tous les tournois majeurs joués sur dur cette saison (Open d’Australie, Indian Wells, Miami, et donc peut-être Montréal.
« J’ai atteint des niveaux que je n’aurais jamais imaginé être capable d’effleurer, en gagnant autant de titres », a savouré le Bâlois ce week-end. « Je dis toujours que le classement, si vous n’êtes pas N.1, ça ne compte pas vraiment (par rapport aux titres), c’est secondaire. Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir les deux en vue. »
Qui pour concurrencer Federer et Nadal dans l’Ohio ?
En vue cette semaine justement, un parcours qui s’annonce dégagé. L’actuel N.1 Andy Murray est forfait, Novak Djokovic et Stan Wawrinka ont stoppé leur saison. Seuls le Canadien Milos Raonic (10e mondial) et le Tchèque Tomas Berdych (14e), font avec Zverev figure d’outsiders.
Quant à l’Autrichien Dominic Thiem, moins en vue ces dernières semaines que lors de son exceptionnelle saison sur terre battue, il est placé dans la partie de tableau de Nadal, comme le Japonais Kei Nishikori (9e) et les Français Jo-Wilfried Tsonga (12e) et Richard Gasquet — qu’il pourrait affronter dès son entrée en lice.
Avec Eurosport.fr