En réunion sur l’orientation budgétaire 2019 de la Commune de Touba, l’édile de la Cité religieuse, Abdou Lahad Ka et son Bureau municipal ont passé en revue les axes prioritaires de ladite ville. Une tribune que le maire a saisie pour dévoiler sa nouvelle stratégie, en vue d’améliorer «ses» recettes.
Malgré sa forte croissance démographique (plus de 2 millions habitants), le Conseil municipal de Touba peine à recouvrir toutes ses recettes, parce que certains opérateurs économiques refusent de s’acquitter de leur devoir. Par conséquent, chaque année, le Budget, qui avoisine les 4 milliards F Cfa, n’est que de façade, du fait que seule la moitié est acquise. Ainsi, pour améliorer les recettes, l’édile a fait recours à un Expert pour ressortir les niches d’opportunités de finances.
«Le Bureau municipal avait voté 4 milliards F Cfa, l’année dernière, mais on n’avait pu mobiliser que la moitié. C’est pour cela, que la Mairie a recruté un Cabinet d’études en vue de rehausser les recouvrements de son budget en 2019. Ainsi, après 6 mois d’études, ledit Cabinet nous a fait une prévision de 6 milliards F Cfa qu’on a mis à la disposition des Conseillers. A cet effet, si le montant est approuvé, on va essayer de le concrétiser, en vue de satisfaire les besoins des populations», a indiqué l’édile de la Cité religieuse, Abdou Lahad Ka, en marge de sa conférence de presse.
Après cette innovation, il dira, fermement, «on a prévu, dans notre Rapport, que tous les acteurs économiques devront obligatoire payer les taxes à la Commune. Ainsi, les boulangers, les propriétaires des Stations services, les Centres commerciaux, entre autres, sont concernés par cette décision.
Sur un autre registre, le Bureau municipal a axé ses priorités sur l’éclairage public, le social, l’appui aux Ecoles coraniques.
Toutefois, il sera très difficile pour le Conseil municipal de concrétiser les prévisions de l’Expert du Cabinet d’études, parce que Touba a un Statut spécial. En plus, certains opérateurs économiques peuvent faire recours à leur guide, pour ne pas s’acquitter de leur devoir. C’est dire que le maire a une patate chaude, entre les mains. Car il doit trouver l’alchimie appropriée, pour pouvoir tenir ses promesses.
Mor Mbaye CISSE, Correspondant à Mbacké (Actusen.sn)