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Pour une affaire de plusieurs millions F CFA destinés à décrocher des investisseurs : L’ex-ministre Seynabou Gaye Touré poursuivie par un Cabinet marocain 

«Wanted» pour une somme d’argent estimée à six millions de nos francs, la Présidente du Conseil départemental de Tivaouane marche, lentement, mais sûrement devant un Tribunal. En effet, un certain Omar Dionne, responsable de la Société «Djolof Services», un Cabinet basé à Agadir, au Maroc, lui réclame six «briques». 
 
A l’origine, SourceA a appris que  ledit Cabinet a été mandaté par l’ancienne ministre sous le défunt régime libéral, Seynabou Gaye Touré, pour lui trouver des investisseurs marocains dans divers domaines. Mais, depuis 2016, Omar Dionne, joint par téléphone par votre canard et qui court toujours derrière son dû, dit avoir décidé de saisir les Tribunaux sénégalais, dès cette semaine, via son Avocat.

La Présidente du Conseil départemental de Tivaouane nie, mais elle est, malheureusement, perdue par diverses correspondances, dont une ampliation au Préfet et dans laquelle l’ex-ministre dit avoir mandaté le Cabinet pour lui trouver des partenaires. Révélations !!!

La Présidente du Conseil départemental de Tivaouane, Seynabou Gaye, s’est retrouvée dans de sales draps. En effet, elle devra, bientôt, aller s’expliquer devant les Tribunaux sénégalais, dans le cadre d’une affaire de six millions de francs Cfa. Son accusateur : un Cabinet basé à Agadir, au Maroc et qui s’active dans la recherche d’investisseurs étrangers vivant dans le Royaume chérifien.
Accroché par SourceA, le nommé Omar Dionne, responsable du Cabinet Djolof Services, chargé de trouver des investisseurs à des Collectivités ou Institutions qui le désirent, hésite, pendant quelques minutes, avant d’accepter de se prononcer sur cette histoire. Il explique qu’il s’agit-là d’une histoire qui date de 2016. En effet, dit-il, «la Présidente du Conseil départemental de Tivaouane m’avait donné mandat pour l’aider à décrocher des partenaires marocains, dans plusieurs domaines d’activités. Ce que confirme un des nombreux documents parcourus par SourceA et dans lequel Seynabou Gaye  a donné mandat, officiellement, à Oumar Dionne, patron dudit Cabinet, afin que ce dernier lui trouve des investisseurs marocains.

La lettre du 22 Août 2016 qui confond l’ex-ministre sous le défunt régime de Wade

La Présidente du Conseil départemental de Tivaouane devra, sans nul doute, s’attacher les services d’un bon Avocat, pour espérer se tirer d’affaire, devant un juge, et pour cause. Dans une lettre signée par la Présidente du Conseil départemental de Tivaouane et datée du 22 Août 2016, l’ancienne ministre sous le défunt régime de Me Abdoulaye Wade écrit : «Au nom du conseil départemental de Tivaouane donne mandat à l’entreprise Djolof Services, basée à Agadir, représentée par Omar Dionne pour la recherche de partenariat dans les domaines suivant : éducation artisanat sante, voirie entre autres».

D’ailleurs, pour légitimer sa requête, Seynabou Gaye dit se référer «à l’article 19 de la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 portant code général des  collectivités locales qui donne droit aux collectivités locales de entreprendre des actions de coopérations donnant lieu à des conventions de partenariat avec des organismes public ou privés de développement».

Les lettres d’invitation des investisseurs adressées à Seynabou Gaye, ainsi que les réponses fournies par la mise en cause

Ce qu’il y a à retenir d’autre, c’est que Djolof Services a réussi à décrocher pour le Conseil départemental de Tivaouane des partenaires comme HSB les Huiliers du Soussbelhassan (HSB), qui a adressé, comme le lui impose le Protocole, une lettre d’invitation datée du 4 novembre 2016, à Seynabou Gaye, en vue de visiter les installations de ladite Société, dont les responsables ont été démarchés et décrochés par le Cabinet d’Oumar Dionne. A preuve, la Présidente du Conseil départemental de Tivaouane a accepté l’invitation et écrit à la Direction de la boite, pour lui notifier son accord de principe pour ce déplacement.
«Je viens vous informer que c’est avec un grand plaisir que j’accepte votre demande pour la date du 11 novembre 2016. En vous exprimant d’avance ma profonde gratitude pour I’intérêt porté sur ma personne et sur tout le département de Tivaouane que je dirige, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, I ‘expression de ma considération distinguée», dira-t-elle, dans la lettre qu’elle a adressée à la Direction de HSB. De même, la patronne du Conseil départemental de Tivaouane a saisi la Société «Fromital», dont la visite de la Direction a été prévue dans le département de Tivaouane pour matérialiser le partenariat.
Voici, d’ailleurs, un extrait de la missive, dont votre journal détient copie : «En attendant de vous recevoir dans le département de Tivaouane, à la date qu’il vous plaira de fixer, pour la matérialisation concrète de notre partenariat, vous serez notre interprète auprès de la Région de SOUSS pour une éventuelle coopération avec notre département notamment dans les domaines de transfert de technologies de savoir-faire entre territoires ».
Seynabou Gaye : «Si Oumar Dionne est sûr de ce qu’il avance, qu’il fournisse au moins un contrat attestant de l’existence de relation d’affaires entre le Conseil et lui».

Après plusieurs appels téléphoniques de SourceA, Seynabou Gaye décroche enfin son appareil cellulaire. Mais le réseau faisant défaut, votre journal n’a pas eu le temps de l’informer des motivations de sa volonté de lui parler. Suite à de nombreuses autres tentatives restées vaines, votre canard a choisi de lui laisser un message vocal, puisque le téléphone sonnait de Seynabou Gaye Touré ne cessait de sonner dans le vide.

Constatant qu’elle ne réagissait pas, SourceA s’est fendu d’un message écrit, pour lui exprimer son dur désir d’échanger avec elle sur cette affaire de six millions F Cfa. Mais ce fut peine perdue. Ou, du moins, en partie. Car il aura fallu attendre une trentaine de minutes pour qu’un nommé Cherif  Diagne câble la Rédaction de votre journal, dit-il, au nom de Seynabou Gaye.

Accrochée par SourceA, Seynabou Gaye Touré envoie au charbon un certain Cherif Diagne, pour essayer de la laver à grande eau

D’après lui, la principale concernée par cette histoire de six millions lui a chargé de dire que : «elle ignore, réellement, d’où est-ce que Oumar Dionne a tiré ses allégations et que si ce dernier est sûr de ce qu’il avance, il n’a qu’à en  fournir les preuves. Comme au moins un contrant montrant qu’il y’a bel et bien eu une relation d’affaires avec l’Institution. Seynabou Gaye Touré est d’avis que pour un montant aussi important que six millions F Cfa, il doit bien y avoir une preuve écrite comme un contrat sinon, c’est une histoire inventée de toute pièce».

Pour enfoncer l’accusateur, Cherif Diagne indique qu’en 2016, il était aux affaires, car il dirigeait  l’Agence régionale de développement. Ce qui revient à dire que si l’institution avait une relation d’affaires avec Oumar, il le saurait. «Je n’ai pas connaissance de cette histoire de six millions F Cfa», a-t-il conclu, au bout du fil. Mais attention, il pourrait y avoir erreur ! Dans la mesure où la Présidente du Conseil départemental aurait eu à échanger plusieurs courriers avec Oumar Dionne, avant son déplacement au Maroc.

Oumar Dionne : «qu’elle ne m’oblige pas à parler, qu’elle ne me pousse pas à revenir sur la composition de sa petite délégation ayant séjourné au Maroc »

Interpellé par SourceA sur la réponse de l’ancienne ministre, le boss du Cabinet basé à Agadir en a rit sous cape et demande à Seynabou Gaye Touré de lui payer son dû plutôt que d’entrer dans des conjectures qui pourraient lui être fatales. Dans la foulée, Oumar Dionne dit détenir des preuves sur la composition de la petite délégation de Seynabou Gaye Touré ayant séjourné plusieurs jours durant au Maroc, qui, une fois étalées, vont créer une grosse polémique au sein du Conseil départemental de Tivaouane. «Que la Présidente du Conseil départemental de Tivaouane ne m’oblige pas à parler, qu’elle ne me pousse pas à revenir sur la composition de sa petite délégation ayant séjourné au Maroc, pendant plusieurs jours !»

«J’avais trouvé ce genre de partenaires à la Commune de Thiès, mais Yankhoba Diattara n’a jamais attendu que je le relance, pour me payer mes honoraires»

«Moi, personne ne m’a jamais entendu élever la voix, encore moins polémiquer. La preuve, j’avais trouvé ce genre de partenaires à la Commune de Thiès, mais Yankhoba Diattara, qui était l’Adjoint de l’ancien maire, Idrissa Seck, n’a jamais attendu que je le relance, pour me payer mes honoraires. Mieux, dès que je terminais mon boulot, il me versait ce que sa Mairie me devait ».
Poursuivant, le plaignant soutient : « concernant le cas du Conseil départemental de Tivaouane, nul ne peut me reprocher de n’avoir pas patienté. Je suis resté deux ans, sans réclamer quoi que ce soit à la Présidente dudit Conseil. Maintenant, je comprends, pourquoi l’Institution ne m’a jamais versé ce qui me revient de droit». Mais puisque le Sénégal est un pays de droit, j’ai, déjà, saisi mon Avocat, pour que la Justice sénégalaise puisse nous départager».

Aliou KANE (SourceA)

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