Le cinquième round de négociations entre le gouvernement chaviste et l’opposition vénézuélienne qui se tenait en République dominicaine s’est achevé ce mercredi. Et, au sortir de ces trois nouvelles journées de discussions, les deux camps n’ont pas dressé le même bilan de ces réunions.
Depuis septembre 2017, des discussions ont lieu à huis clos entre les deux camps, sous la médiation du président dominicain Danilo Medina.
Avec des exigences différentes entre les deux parties : pour l’opposition, l’ouverture d’un canal humanitaire face à la pénurie de nourriture et de médicaments, la libération des « prisonniers politiques » ou encore des conditions électorales pour un scrutin présidentiel « libre, démocratique et transparent » ; et pour le camp gouvernemental, la levée des sanctions économiques infligées principalement par les Etats-Unis et la reconnaissance de l’assemblée Constituante.
Sans résultats concrets, les deux délégations se sont donc retrouvées ce lundi après une semaine très tendue marquée par les sanctions européennes contre sept hauts fonctionnaires vénézuéliens et la décision de l’Assemblée constituante de convoquer une présidentielle anticipée avant le 30 avril.
Selon le président dominicain, un compte-rendu faisant état d’avancées a bien été signé entre le gouvernement et l’opposition vénézuélienne, mais à écouter les interprétations des deux camps, il régnait une atmosphère de confusion ce mercredi 31 janvier.
Affichant un sourire radieux, le chef de la délégation gouvernementale a d’emblée assuré qu’un « préaccord » avait été signé entre les deux parties. Ne resteraient plus, selon ces mots, que « quelques petits détails à régler dans les 72 prochaines heures à Caracas, avant qu’un accord définitif soit signé lundi prochain ».
Nouvelle réunion lundi
Mais cet optimisme tranche avec la version offerte par l’opposition quelques minutes plus tard. Si l’ancien président de l’Assemblée nationale a bien reconnu « des avancées sur certains points », il a plusieurs fois nié l’existence d’un préaccord entre les deux camps, martelant cette règle selon laquelle « il n’y a pas d’accord tant que tous les points ne sont pas réglés ».
Une opposition bien incapable de dire pour le moment si les discussions « déboucheront sur un accord définitif ou s’il faudra fermer le chapitre des négociations », les prochaines heures, a-t-elle précisé, seront consacrées à des discussions à Caracas avec différents secteurs de la société.
Le président dominicain a précisé qu’une nouvelle réunion entre les deux camps devrait se tenir lundi prochain pour tenter d’obtenir un accord.
Rfi.fr