On en sait davantage sur les vrais contours de l’audition de l’homme d’affaires et non moins patron de l’entreprise Jean Lefebvre par les très craints enquêteurs de la Division des investigations criminelles.
Actusen.com a appris de sources proches de l’enquête, que Bara Tall est poursuivi pour des faits de banqueroute frauduleuse présumée. D’ailleurs, il y a quelques jours, son interrogatoire, qui a duré plusieurs heures, a tourné autour, entre autres, de la liquidation du défunt Le Populaire et de la naissance à la vitesse de l’éclair du canard Vox Populi. C’est dire que le richissime homme d’affaires est de plain-pied dans la tourmente.
Ce truc à la vitesse de l’éclair qui intrigue les enquêteurs de la Dic
Autre chose : l’audition n’a pas été un long fleuve tranquille pour le boss de l’entreprise Jean Lefebvre. Car Actusen.com a appris, toujours de sources proches du dossier, que le jour de son passage dans les locaux de la Division des investigations criminelles, Bara Tall a été pris de court par les flics.
La preuve, flanqué de son Avocat qui voulait assister à son face-à-face avec les limiers, l’homme d’affaires s’est vu interdit d’assistance. En un mot comme en mille, les enquêteurs de la Division des investigations criminelles ont envoyé se promener la robe noire.
A l’origine de cette convocation du boss de Jean Lefebvre : comme le révélait Actusen.com, la plainte des travailleurs du défunt Groupe Com7, qu’il avait licenciés, un beau matin. Au motif de liquidation de l’entreprise. Qualifiée sur tous les toits de pure parodie par les victimes. Pardon, par les mutilés de Bara Tall !
La pilule était d’autant plus difficile à avaler pour ces derniers que l’entreprise restait leur devoir, si l’on en croit leur chef de file, entre 36 et 40 mois d’arriérés de salaires. Ce n’est pas tout. Parce que quatre personnes, qui suaient sang et eau dans ces conditions de travail surréalistes, avaient fini par quitter ce bas monde.
La faute, à un trop-plein de chagrin, si l’on se file aux ex-agents. Qui, fondant une confiance inébranlable et un espoir à toute épreuve sur la Justice de leur pays, avaient certes plié, mais toujours refusé de rompre. Aussi, avaient-ils porté plainte contre Bara Tall.
Bizarrerie d’une liquidation : mort, le journal Le Populaire ressuscité en l’espace de 48 heures, devient Vox Populi
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) avait hérité du dossier et menacé, à son tour, d’encadrer et de soutenir les ex-travailleurs du Groupe Com 7, pour poursuivre le richissime homme d’affaires.
Surtout que, au détour d’une conférence de presse, Ibrahima Khalilou Ndiaye avait déclaré à qui voulait l’entendre qu’en procédant à cette «parodie» de liquidation, Bara Tall viole les lois de ce pays.
Aussi bien le Synpics que les victimes croient savoir qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une parodie de liquidation. D’autant que, mort et étant l’objet d’un enterrement de première classe, Le Populaire s’est ressuscité sous l’appellation de Vox Populi. Ce, en l’espace de 48 heures.
Dans la mesure où, selon toujours le réquisitoire du syndicaliste, il n’y avait pas encore de liquidation, au moment des faits. Mais plutôt une volonté d’échapper au paiement de créances, de salaires.
Aussi, Ibrahima Khalilou Ndiaye interpellait-il l’Etat du Sénégal d’aller plus loin que la désignation d’un liquidateur des entreprises en difficulté.
Aux dernières nouvelles, certains agents, qui ont été visés par le licenciement, ont été, quelques jours plus tard, rappelés. Et il ne resterait qu’une quinzaine d’ex-employés qui continuent de traquer leur ancien patron.
Daouda THIAM (Actusen.com)