Après le refus de Dioncounda Traoré de porter les couleurs de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema) à la présidentielle de juillet prochain, c’est désormais une crise ouverte au sein du parti, principal allié du parti présidentiel au pouvoir. Une réunion extraordinaire, mardi à Bansko, s’est plutôt terminée en queue de poisson.
L’instance dirigeante de l’Adema est désormais ouvertement secoué par une crise. Il y a ceux qui réclament une candidature interne dans la perspective de l’élection présidentielle de juillet prochain. Parmi les partisans de cette thèse, Boubacar Ba dit Bill, un élu de la capitale malienne. A la réunion de ce mardi, il a tapé du point sur la table : pour lui, l’Adema est un grand parti, et il lui faut un candidat à la présidentielle. Son point de vue est partagé par d’autres.
Mais au sein de l’Adema, Alliance pour la démocratie au Mali, il y a aussi ceux qui souhaitent soutenir dès le premier tour la candidature du président malien. Parmi les partisans de cette thèse, trois des quatre ministres de l’Adema actuellement au gouvernement.
Troisième catégorique de militants au sein de l’instance dirigeante du parti : ceux qui souhaitent désormais soutenir le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, qui doit officiellement annoncer ce samedi sa candidature à Bamako, dans un stade de 60.000 places.
Face à la division qui mine le parti, il a été décidé de mettre sur pied une commission de réflexion. Son objectif est de proposer assez rapidement une solution pour tenter de sortir de la crise.
Rfi.fr