Cette fois c’est quasi-officiel, les Congolais de l’étranger ne devraient pas pouvoir voter lors de la prochaine présidentielle de décembre 2018 en RDC. Le ministre délégué aux Affaires étrangères en charge des Congolais de l’étranger, a confirmé mardi soir qu’un projet de loi prévoyant un moratoire pour leur vote va être prochainement déposé devant le Parlement pour adoption. Emmanuel Ilunga a été joint par RFI.
Le ministre nous explique pourquoi selon le gouvernement, les Congolais de l’étranger ne pourront pas voter malgré deux reports de l’élection. Ce sont le coût financier du scrutin et des problèmes logistiques qui expliquent cette disposition.
« Les élections auront bel et bien lieu, mais hélas, à mon humble avis, sans leur participation… ils sont dehors et il n’y aura pas de bureau de vote à l’extérieur. Tous ceux qui veulent voter peuvent venir au pays, prendre des cartes et revenir pour voter à l’intérieur du pays ».
Il est impossible, d’ici le mois de décembre, date du scrutin, d’organiser le scrutin dans les quelques 180 pays qui accueillent la diaspora congolaise, regrette le ministre.
« Si nous voulons enrôler sur l’ensemble des pays dans le monde c’est impossible d’arriver jusqu’au mois de décembre… Parce qu’il y a 180 pays. Donc, il faut aller dans tous les pays, tel que la loi le prévoit. Et ça, ça ne peut pas se faire en claquant le doigt. Donc il faut du temps, il faut une préparation, il faut une logistique et donc derrière tout ça les moyens financiers. Comprenez que les difficultés financières sont là. C’est une réalité ».
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Rfi.fr