Fin des débats du procès en Appel de l’ancien dictateur du Tchad au Tribunal de Dakar. Me Mounir Balal, un des avocats commis d’office par les Chambres africaines extraordinaires pour défendre Habré, en a profité pour dénoncer l’acharnement, dont est victime son client. Et a jeté, jeudi, sa dernière pelletée sur le cercueil de Reed Brody et la Cour.
«Nous ne demandons pas l’aumône. Nous ne sommes pas des mendiants ni des assassins. Nous ne voulons que la justice soit faite», a-t-il plaidé, de façon énergique, avant de s’attaquer à Reed Brody, le tombeur des dictateurs du Human Rights Word (Hrw). Celui-là même, par qui est venu le procès Habré.
«Est-ce que vous envisagez de poursuivre Sharon et Bush Jr pour les crimes commis dans le monde», s’est interrogé l’avocat, mué en défenseur des Droits de l’Homme.
«Non», a-t-il poursuivi. «Les vainqueurs, ceux qui vous financent, ont toujours raison, n’est-ce pas ?», a conclu Me Balal, avant de rendre la parole.
Dernier intervenant des avocats de la défense, c’est sur ces paroles que la Cour, a clos les débats, avant de fixer la date du délibéré au 27 avril 2017.
Gaston MANSALY (Actusen.com)