En ce 7e jour du procès de l’imam Ndao et de ses co-accusés, les révélations et les regrets étaient au rendez-vous. Poursuivis pour acte de terrorisme, apologie du terrorisme, blanchiment d’argent entre autres, les accusés Omar Yaffa et Boubacar Decoll Ndiaye ont servi à la Cour leurs mésaventures durant leur incarcération.
A en croire Omar Yaffa alias Abu Habsa, Moussa Aw aurait rendu l’âme en prison à causes des mauvaises conditions d’incarcération. Selon lui, les conditions d’hygiène n’étaient pas adéquates et plus grave, les détenus avaient droit à un seul repas par jour.
Pour sa part, Boubacar Decoll Ndiaye a partagé son inquiétude quand il avait entendu Cheikh Tidiane Gadio, dire à la 2stv qu’en Libye, il y avait des jihadistes qui parlent le wolof.« Pourquoi l’Etat n’a pas procédé à des arrestations lorsqu’il a découvert qu’il y avait des candidats du Jihad au Sénégal ? ». Ainsi, il s’est rendu à Kaolack dès qu’il en a eu l’occasion pour s’entretenir avec Imam Ndao sur la question. «Est-ce que ces zones de conflits mentionnés par l’Etat sont des pièges ? ai-je demandé à l’imam Alioune Badara Ndao croyant qu’il s’y connaissait en géopolitique», a dit l’accusé. Et l’imam de lui répondre : «non je ne pense pas que c’est pas un piège».
Au cours de l’interrogatoire de Boubacar Decoll Ndiaye, l’imam Ndao a, à un certain, moment fait part au Président de la Chambre Criminelle de son souhait d’apporter des précisions sur certaines déclarations de celui-ci. Requête que ses avocats ont tout bonnement refusé.
Maguette Ndao (Actusen.com)