Elle est de plain-pied dans la nuit et s’attend au pire. Elle, c’est l’Agence de presse sénégalaise (Aps). Dont la situation financière est, selon les sources de Actusen.com, dans la fosse.
Au point que l’on ne soit plus capable de payer aux journalistes chargés d »assurer la permanence, la modique somme de 15 000 F Cfa, représentant une moyenne, par week-end.
Dans un contexte où les lundis ressemblent aux dimanches et où la maussaderie se la dispute aux frustrations, les travailleurs craignent des risques de cessation de paiement. Et difficile de leur en tenir rigueur !
Impossible d’acheter du carburant pour les 2 à 3 véhicules du personnel ou de payer les primes de paniers (15 000 F Cfa, une moyenne par week-end) aux journalistes qui assurent la permanence
Car, d’après toujours les sources de Actusen.com, pour pouvoir payer les salaires de fin septembre 2017, il aura fallu grignoter sur le budget du trimestre octobre-novembre-décembre. D’autant qu’il n’y avait plus d’argent dans les caisses, souffle-t-on à votre site.
Du coup, les travailleurs pourraient rencontrer toutes les peines du monde, pour pouvoir toucher leurs salaires de fin décembre.
D’ailleurs, Actusen.com a appris de sources concordantes que les journalistes ont été priés de rester chez eux, en novembre dernier.
Pourquoi ? Parce qu’il n’y avait pas d’argent pour payer du carburant et faire rouler, ne serait-ce que les 2 ou 3 Pickup assurant leur transport, de leurs domiciles à Dakar au siège de l’agence, sur la Corniche ouest.
Les bureaux décentralisés de l’Aps sont très souvent l’objet de coupures d’eau et d’électricité
Quid des bureaux décentralisés de l’APS ? N’en parlons même pas ! Ici, la ligne de vie est rompue et le ressort cassé, depuis des lustres, entre l’Aps, la Sde et la Senelec. Parce que, fréquemment, certains de ces bureaux sont l’objet de coupures d’eau ou d’électricité. Au motif que la pauvre ne paie pas souvent ses factures.
Pour éviter une humiliation suprême et tenter de sauver ce qui reste de l’image de l’Aps, les agents de certains bureaux régionaux ont même eu à payer les factures d’électricité et d’eau au nom de l’agence.
Les Hôpitaux de Grand-Yoff, Fann, Principal…ne veulent plus voir les agents de l’Aps et leurs familles
Dans cette situation cauchemardesque, où les travailleurs essaient de rassembler les lambeaux de leur existence, mise à rude épreuve, les Hôpitaux se barricadent. Et ne veulent plus voir, même en peinture, les agents de l’Aps qui sollicitent leurs services.
Tout comme, il est interdit d’interdire aux épouses et enfants de ces mutilés de la presse de porter eux aussi le masque des mauvais jours. Parce que rejetés comme des malpropres dans ces structures sanitaires.
La raison ? La diva fragile traîne une lourde ardoise auprès des Etablissements de santé, à l’image de l’Hôpital général Grand-Yoff, l’Hôpital Fann, l’Hôpital Principal… Laquelle note est le fruit dit-on, du non-reversement des cotisations des Institutions prévoyance maladie (Ipm).
Calculettes entre les mains, les travailleurs de l’Aps essaient, vainement, de savoir où sont passés l’Aide à la presse, la subvention pour la couverture des Législatives et l’argent des Pub
Et comme si cela ne suffisait pas, est venu se greffer le fait que les agents se lèvent, tous les matins, pour cogiter sur la destination des 65 millions F Cfa de subventions pour la couverture des élections législatives du 30 juillet 2017.
Aussi, calculettes entre les mains, les agents de l’Aps balafrent leur mémoire, pour savoir l’utilisation qui a été faire des dizaines de millions F Cfa représentant l’Aide à la presse de 2017. Tantôt, on parle de 40 millions de francs, tantôt de 50 millions.
Autre exercice de funambule auquel s’adonnent les employés de l’Aps : chercher à comprendre où passent les publicités que la doyenne des Agences de presse africaine. Questionnement légitime, si l’on sait que, de sources généralement bien informées, ce sont des dizaines de millions que l’Aps recouvre, chaque année.
Ndèye Aminata Diaham (Actusen.com)