Au Sénégal, la majorité des ménages utilisent principalement le bois de chauffe et le charbon de bois pour la cuisson.
A cet effet, l’introduction, la promotion, la vulgarisation de l’utilisation massive des foyers améliorés s’imposent comme une solution à la problématique de l’accès aux services énergétiques durables de cuisson.
C’est dans ce contexte que le Projet de gestion durable des énergies traditionnelles et de substitution (Progede2) a vu le jour. Prônant ainsi une gestion plus responsable des ressources forestières.
En conférence de presse, ce mercredi 8 février, le Directeur adjoint des Eaux et Forêts, Colonel Amadou Cissokho, a magnifié les retombées positives du Projet de gestion durable et participative des énergies traditionnelles et de substitution.
Pour rappel, le PROGEDE a pour but de «contribuer à l’augmentation, de manière durable, de la disponibilité de combustibles domestiques diversifiés, ainsi que des revenus des communautés concernées, tout en préservant les écosystèmes forestiers et en tenant compte du genre».
A en croire le Colonel Amadou Cissokho, les objectifs assignés à cette première étape ont été plus que satisfaisants. Car, selon lui, «depuis l’avènement du Progede, il y a eu une rupture dans la démarche et l’organisation de l’exploitation forestière».
Mieux, l’avènement du Progede a permis, avec notamment un programme de sensibilisation soutenue, «de renforcer les capacités des populations locales et de les organiser en Comités Inter-Villageois de Gestion des Forêts (Civgf) chargés de contribuer à faire respecter les prescriptions techniques des plans d’aménagement et en Groupements d’intérêt économique des producteurs locaux de bois-énergie».
Contribuant, de façon considérable, à la lutte contre la pauvreté, les innovations apportées par le Progede 2 ont permis aux populations «de gagner des revenus consistants pour subvenir à leurs besoins», (scolarité des enfants, construction de maisons en dur, capacités de productions agricole et pastorale etc.).
C’est dans cette logique que s’incrit le partenariat entre l’Ong Sem Fund et le Progède dans le but d’atteindre le maximum de ménages avec des foyers améliorés et de doter les ménages de «foyers économes à coût modéré».
Se voulant prolixe, le Directeur adjoint des Eaux et Forêts exprime sa satisfaction quant à «l’aménagement participatif des forêts comme une source de création d’emplois verts et un levier important pour l’émergence au niveau local, voire national».
Car, ajoute-t-il, «notre ambition, au-delà de la production du charbon de bois, est de valoriser les produits forestiers non ligneux, de développer des activités génératrices de revenus concourant à la conservation des ressources notamment l’écotourisme, l’arboriculture, l’apiculture etc.».
Ndèye Aminata DIAHAM (Stagiaire-Actusen.com)