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Projet de cantines scolaires dans les zones rurales défavorisées de Fatick : le PDIF casque plus de 95 millions pour 3 ans

Dans le cadre de l’appui au développement de la région, le Programme de développement intégré de Fatick (Pdif) a mis en place le projet dénommé «une alimentation plus locale et diversifiée dans les cantines scolaires rurales défavorisées». Ce projet a pour objectif de promouvoir une alimentation locale et diversifiée dans les cantines scolaires, en mobilisant les Inspections de l’éducation, les Collectivités territoriales et les Organisations de producteurs. La présentation et le lancement du  projet ont eu lieu, ce matin, à la Gouvernance de Fatick.

La présentation et le lancement d’un projet d’une telle envergure dans la région de Fatick a suscité la ponctualité et la présence remarquables des acteurs concernés. Selon Dr Mountaga Diallo, Directeur du Programme de développement intégré de Fatick, «cinq Communes seront touchées par le projet ; Il s’agit de Mbellacadio, Niakhar, Thiaré Ndialgui pour  le département de Fatick et des Communes de Colobane et de Mbar dans le département de Gossas. Le choix s’explique par la présence, dans ces Communes, de cantines scolaires, qui ne bénéficient pas souvent du soutien de l’Etat et du Programme alimentaire mondial (Pam) ou qui ne sont pas, suffisamment, outillés, du point de vue financier pour fonctionner, correctement, durant toute l’année scolaire. Nous venons renforcer l’intervention de l’Etat dans le cadre du soutien aux cantines scolaires».

Poursuivant, il précise que «le Projet va durer 36 mois et concerne 15 Ecoles pour un financement de 95 millions 500 F Cfa  pour les trois années à venir». Qu’en est-il de l’extension du projet aux autres Communes de la région ? Dr Mountaga Diallo affirme  que «cette possibilité dépendra des résultats que nous allons obtenir parce que c’est notre première intervention dans  l’éducation, dans les cantines scolaires. L’innovation, dans ce projet, est l’implication des Collectivités territoriales et des Organisations de producteurs dans le fonctionnement de ces cantines scolaires. Notre diagnostic nous a permis de constater que, dans le contexte de retrait progressif du Pam, les acteurs locaux étaient absents». Le patron du Pdif pense que «les Communes et les Organisations de producteurs peuvent participer au financement des cantines scolaires et à leur approvisionnement en produits locaux,  car l’éducation est une compétence décentralisée

L’Inspecteur d’Académie de Fatick, qui était de la rencontre, précise que «les cantines scolaires viennent en appoint à la politique de l’Etat de faire en sorte que l’alimentation, qui est un intrant de qualité dans la performance, soit assurée à l’école. Les Ecoles avec des cantines se situent dans des zones déshéritées, il est important que l’Etat accompagne les populations, en termes d’alimentation, pour assurer la survie des enfants à l’école. Ce qui est en train d’être fait. Le ratio est faible, si on considère le nombre d’Ecoles élémentaires bénéficiant de cantines au niveau de l’académie, mais il faut dire aussi  qu’en termes d’évolution, c’est quelque chose de notoire, parce que l’Etat  continue à faire de sorte que l’alimentation arrive dans les milieux les plus défavorisés, les plus éloignés».

Si, dit-il, «des partenaires techniques et financiers viennent renforcer la présence de l’Etat dans ces cantines, nous ne pouvons qu’en tirer bénéfice». Sur le Programme Zéro abri provisoire du Gouvernement, Mamadou Niang précise que les implantations ont commencé, depuis le mois de Mars 2018, et les constructions sont sorties de terre. Dans l’Académie, ce sont 315 Salles de classes qui doivent être remplacées. Au-delà de Ces Salles de classes, il y a les blocs d’hygiène, les blocs administratifs et les murs de clôture, ce qui fait qu’au total, plus de 1000 édifices qui doivent sortir de terres, sur une durée de deux ans.

Cependant, nous avons remarqué que le démarrage n’est pas effectif partout parce que si  trois entreprises se partagent un marché de plus de mille édifices, on ne peut pas commencer en même temps les chantiers. Nous demandons aux populations, aux chefs d’Etablissement et aux élèves, également,  d’être patients parce que c’est un projet sérieux de l’Etat», précise-t-il.

Matar DIOUF, Correspondant à Fatick (Actusen.sn)

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