Baliser le chemin d’un accès durable aux services énergétiques par les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. C’est le but de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui, à travers son agence spécialisée (le Cereec), organise, depuis hier à Dakar, une session de formation destinée à une trentaine d’entrepreneurs
ouest-africains confrontés à l’épineux problème de financement de leurs projets.
Lesquels projets sont conçus pour aider à la construction de la sécurité énergétique et à la préservation du climat de notre espace communautaire. La promotion des énergies renouvelables est d’autant plus primordiale que 60% des ruraux ouest-africains n’ont pas accès à l’énergie.
Selon Yuri Lima Handem expert de la Cedeao, la part des énergies renouvelables telles l’énergie éolienne, le solaire, la petite hydroélectricité et la bioélectricité doit augmenter pour assurer aux populations un meilleur accès aux services énergétiques à l’horizon
2030. Aujourd’hui, 60% de la population ouest-africaine vivent en zone rurale et ne bénéficient pas des services énergétiques.
«Nous sommes à l’heure des énergies renouvelables. L’Afrique dispose d’un potentiel énorme, et pourtant le continent est toujours à la traîne en matière d’utilisation de ces ressources énergétiques», a en croire M Handem qui a ajouté que «les pays de l’espace sous régional ne tirent pas pleinement avantage de leurs nombreuses potentialités en énergies renouvelables et efficacité énergétique, à cause des barrières techniques, financières, économiques, institutionnelles et juridiques».
La promotion du mix énergétique, qui passe par une diversification des sources de production, est encouragée en Afrique de l’Ouest. Dans cette politique de multiplication des réseaux thermiques, une importance particulière est accordée au solaire, à l’énergie éolienne, à la petite hydroélectricité et à la bioélectricité.
C’est pourquoi, le Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (Cereec), une agence spécialisée de la Cedeao, a initié cette formation avec l’appui de Irena (International renawable énergie agency) pour aider à enlever les obstacles existants au déploiement de ces technologies visant à réduire notre dépendance des importations de fuel.
La rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la politique de développement des énergies renouvelables, vise à fournir aux entrepreneurs du secteur, pour la plupart des développeurs de technologies, le savoir, le savoir-faire et les connexions dont ils
ont besoin pour aller chercher des financements.
Lors de la cérémonie d’ouverture de la session de formation, le coordonnateur de la cellule de facilité et d’appui à l’entreprenariat dans les énergies renouvelables de la Cedeao, Yuri Lima Handem, a souligné que « les statistiques montrent que les pays d’Afrique de l’Ouest sont parmi ceux ayant le taux d’accès à l’énergie le plus faible au monde ». C’est pour corriger cela que la Cedeao œuvre pour un engagement à l’énergie durable pour tous.
C’est pourquoi, la Cedeao a initié cette rencontre de Dakar, avec pour ambition, l’appropriation, par les développeurs ouest-africains de technologies sur les énergies renouvelables, de toute l’expertise leur permettant de convaincre les investisseurs et les financiers.
D’où l’apport de Irena (International renawable energy agency) dont le
responsable de la plateforme d’appui aux projets, Simon Benmarraze, est présent à cette rencontre pour «fournir le savoir, le savoir-faire et les connexions dont les entrepreneurs ouest-africains ont besoins pour aller chercher des financements ».
Selon lui, l’Afrique de l’Ouest dispose d’une grande diversité de ressources d’énergie renouvelable, mais ses entrepreneurs pêchent dans la formulation et la mise en application de politiques, des lois, des normes et des mécanismes d’incitation pour créer un cadre favorable
aux investissements.
La session de formation, qui prendra fin vendredi prochain, sera l’occasion, pour chaque entrepreneur-participant, de présenter un projet bancable. Ce sera sous l’œil vigilant des représentants de banques présents à la rencontre, mais aussi d’autres partenaires
techniques comme Power Africa transactions and reforms (Patrp) présent dans 14 pays de l’Afrique de l’Ouest.
COMMUNIQUE