La publication de certains « résultats » du scrutin du 24 février 2019 donne lieu à une intense campagne de désinformation, devenue une arme de destruction massive. Il y a donc lieu d’inciter nos concitoyens à la plus grande prudence.
L’étalage de pourcentage par ci ou par-là doit être regardé avec prudence. Avoir 95% au FOGOLEMBI, n’a pas la même signification qu’avoir la majorité dans les zones où le poids démographique est fort (axe Dakar-Thiès-Diourbel). L’élection présidentielle n’est pas une addition de pourcentage (le poids électoral de certains départements étant insignifiant, il faut relativiser le pourcentage obtenu dans ces localités).
On peut remporter tous les départements du Sénégal et ne pas obtenir la majorité absolue au 1er tour d’une élection présidentielle. Ce fut le cas, avec Abdoulaye WADE en 2012, qui avait presque tout raflé, en étant premier quasiment partout, ce qui n’a pas empêché un second tour avec Macky SALL. Ce qui compte, ce n’est pas le pourcentage affiché ; mais d’obtenir la majorité absolue (plus de 50% des suffrages).
A ce titre, il convient féliciter le site PRESSAFRIK, qui a relevé une énorme incongruité concernant les chiffres publiés par le journal l’Observateur, qui fait état de 750 619 votes flottants (environ un demi- million d’électeurs, ce qui est énorme). Il faut que ce journal nous explique par quelle magie, le cumul du résultat de tous les candidats est supérieur au nombre de votes valablement exprimés. Diantre, où sont passés ces 750 000 votes ?
Informaticien et expert des questions électorales, le candidat Issa SALL du PUR quia participé à plusieurs élections et révélé avec exactitude, les résultats du scrutin présidentiel de 2012, sait de quoi il parle, lorsqu’il soutient qu’un second tour est inéluctable.La forte mobilisation au détriment de Macky SALL ne peut pas se traduire par un passage du candidat sortant 1er tour (c’est illogique et irrationnel).
Macky SALL prétendait que le 24 février 2019, à 12 heures, la messe serait dite, et qu’à son réveil à 19 heures, sa « victoire » serait limpide. Nous sommes aujourd’hui le 26 février 2019, à 14 heures.Si la victoire est claire, nul besoin d’attendre des jours pour en connaitre le verdict (toutes les victoires nettes se dessinent le soir du scrutin).
Il faut espérer qu’il n’ait pas mis à profit tout ce temps pour ajuster des résultats et adapter sa stratégie de fraude. Obsédé par un second mandat, l’homme est capable de tout.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr
Nb : Dans certaines localités, le nombre de votants est supérieur au nombre d’habitantsComment est-ce possible ?