Le procès du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 au Burkina Faso a été une fois encore reporté au 12 juin prochain pour le début de l’interrogatoire des accusés. Les avocats désignés par le bâtonnier pour assister les accusés, qui ont vu leur conseil quitter le procès, ont demandé du temps pour étudier le dossier. Par ailleurs, le général Gilbert Dienderé, l’ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré et deux autres accusés ont refusé leurs nouveaux avocats.
Dès leur rencontre de prise de contact à la maison d’arrêt et de correction des armées, le général Gilbert Diendéré a fait savoir à son nouvel avocat qu’il souhaitait continuer la procédure avec ses anciens conseils.
Le problème, c’est que ses anciens avocats, choisis par lui-même, ont jeté l’éponge et quitté le procès suite à ce qu’ils considèrent comme des vices de procédure. Ils avaient contesté la désignation du président du tribunal et le rejet de la liste de leurs témoins.
« Lorsque l’avocat et son client ne conviennent pas d’une stratégie, c’est très difficile de travailler ensemble », soutient Me Mamadou Keita, le nouvel avocat du général Diendéré qui entend se dessaisir du dossier.
Même situation avec les accusés Nobila Sawadogo et Relwendé Compaoré qui rejettent également leur nouvel avocat. Pour le président du tribunal, les nouveaux conseils doivent poursuivre la mission qui leur a été confiée par le bâtonnier de l’ordre des avocats.
Finalement, le procès est reporté au 12 juin prochain où doit commencer l’interrogatoire au fond des accusés. Les avocats des parties civiles se disent satisfaits de la fin de cette phase des incidents de procédure.
Rfi.fr