Le Président de la République MackySall a décliné le 3 avril 2018 à la veille de 58ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance un message à la nation, sobre mais riche, bref mais très profond.
Comme toujours, des opposants abonnés et arrimés aux réactions épidermiques, à la symphonie pathétique, aux discours qui sonnent et résonnent mais ne raisonnent pas, ont envahi l’espace médiatique pour eux commémorer la fête de l’indécence.
Des chefs et sous-chefs à plume de l’opposition qui, décidément n’arrivent pas à s’extraire de l’affaissement politique et du déficit de crédibilité morale, sans offre programmatique alternative au Plan Sénégal Emergent (PSE), se livrent à leur gymnastique râpée sur toutes les sinuosités de la mauvaise foi et les sinistrosesde la désinformation et de la déformation des faits même les plus évidents. Ils n’ont qu’un mousquet à poudre périmée à usage de vaine destruction même pas bien calibrée du bilan du Président MackySall.
Certains d’entre eux n’ont eu comme étincelle de génie à la lecture et/ou à l’écoute du message du Président de la République que de nous seriner qu’il y a omission des sujets pour eux jugés d’actualité alors que ces sujets habitent depuis leur champ lexico-politique et leur phobie criticiste.
Est-il nécessaire de leur rappeler, ainsi que l’a signifié pourtant le Président MackySall que «cette fête est (…) celle de la liberté, de l’Armée et de la jeunesse» et qu’«elle nous exhorte à transcender le passif du passé, et exalte notre détermination à édifier une Nation prospère pour conforter notre destin de peuple libre» ?
Si le chef de l’Etat avait abordé tous les sujets dans les domaines politique, économique, social, culturel, infrastructurel, environnemental etc., il aurait alors produit un discours aussi vaste que le fleuve Nil,tellement il y a à boire, encore à boire et beaucoup à boire jusqu’à l’étanchement dans ses multiples et multiformes réalisations. Et nos opposants, adeptes des critiques faciles, des noircissements de tableaux même s’ils sont d’une blancheur de kaolin et des rhétoriques oiseuses auraient quand mêmedisserté sur la longueur de son message et yauraient malgré tout débusqué des sujets omis.
Et puis, ce n’est pas seulement cette posture et cette position qui sont d’une désespérante indécence chez nos opposants. Presque tous, à l’image de Me MadickéNiang par rapport à l’entrepreneuriat rapide mis sur orbite pour accélérer l’emploi pour les jeunes et les femmes et de Me El Hadj Amadou Sall concernant le parrainage, «soupçonnent » le Président MackySall. Après les philosophes, voilà les politiciens du soupçon !
Toutefois, à la différence remarquable que les philosophes du soupçon se prémunissent d’une démarche méthodique, cartésienne pour valider ou invalider leur attitude en soumettant leurs idées préconçues au crible de la raison. Autrement dit, pour paraphraser Alain, chez les philosophes, le soupçon est «le sel de l’esprit», là où chez certains opposants, il est le piment de l’accusation gratuite, de la médisance et desfakenewsdont ils alimentent les médias et les réseaux sociaux.
Puis après avoir ainsi osé, on entendra dans ce qui tient de programmes pour eux des promesses de pains au chocolat à gogo ou de transformation de l’eau en confiture. L’enflure dans la parole et la profusion de mots qui ne savent prédire que des maux, c’est une spécialité qui leur colle à la semelle !
LE SILENCE SUR L’ESSENTIEL
Tout à son aveuglement à pilonner sans retenue, certains opposants sont étrangement aphones sur des annonces fortes contenues dans le message à la Nation du Président de la République. C’est le silence bavard sur l’essentiel. Il en est ainsi de l’annonce de l’entrée dans la phase active de la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide des Jeunes et des Femmes (DER), doté d’un fonds initial de 30 milliards. Cette DER ouvre des réelles perspectives d’emploi pour des jeunes et des femmes porteurs de projets et d’initiatives pertinentes.
Cela ne semble pas les enchanter que le Gouvernement consente aussi d’importants efforts en faveur des enseignants et des médecins avec la généralisation du système de retraite complémentaire pour les professeurs d’université, la revalorisation de l’indemnité de logement au profit des enseignants qui passe de 60 000 à 85 000 CFA. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’un fleuve tranquille dans lequel vogue l’éducation enlève une part d’ombre qu’ils ne cessent de peigner du tableau de la gouvernance du Président MackySall. Ces mesures leur font pousser des urticaires.
Le maillage sécuritaire annoncé par le chef de l’Etat face à la psychose des rapts d’enfants a été occulté dans les réactions des opposants, pourtant grands producteurs d’émotions sur ces récents événements.
Ce maillage s’est décliné, entre autres, sous la forme d’un projet de recrutement de 1 500 gendarmes, de la construction de 16 commissariats de police en 2018-2019, de renforcement du programme de modernisation des moyens opérationnels de la Brigade d’Intervention Polyvalente et de la Police technique et scientifique, de 10 nouvelles brigades de gendarmerie et du recrutement de 3800 élèves-officiers et élèves gendarmes recrutés sur trois ans, en sus de l’érection de 20 nouvelles casernes de Sapeurs-pompiers dans 11 Départements, pour une meilleure protection de proximité.
Le Président MackySall a donc bien compris qu’une société qui n’assure pas la sécurité à ses membres perd le droit à leur respect. Mais tout cela est passé sous le silence par les amis de Mamadou DiopDecroix qui a déclaré, lui, s’intéresser au silence du message. Le hors-texte, quoi ! Hélas, pour faire hors-sujet !
Pour nos opposants, il faut toujours taper sur les clous pour que ça saigne. Et pourtant rien ne saigne, car leurs coups de marteau frappent le néant. Ils ont en face d’eux le Président MackySall qui a l’armature de la cohérence et de la constance mais surtout l’intrépidité d’engager le Sénégal sur la voie de l’émergence et le volontarisme d’installer, d’instaurer l’équité sociale et territoriale.
Il n’a pas la même motivation que l’opposition, car lui et le gouvernement restent «dans le temps du travail et de l’action en écoutant battre tout le cœur du Sénégal, le cœur de nos villes et de nos campagnes, afin de poursuivre sans relâche la réalisation de notre objectif commun : bâtir un Sénégal uni et prospère, dans la paix, la solidarité, l’équité et la justice sociale : le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous». C’est une vertu républicaine, car c’est simplement ramener du sens et de la décence à la politique.
Par Soro DIOP