Le ministre chargé de la Communication de la Présidence de la République a toutes les raisons du monde d’en vouloir à mort à Actusen.com. En effet, prenant prétexte du contexte où l’affaire de la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar cristallise toutes les attentions et qui s’inscrit, selon les tenants du Pouvoir, dans le cadre de la reddition des comptes, Actusen.com, qui n’est ni pro-Pouvoir ni pro-opposition et qui a récemment révélé en exclusivité les fausses factures du Gie Tabaar dans l’affaire Khalifa Sall, a voulu replonger ses internautes dans le passé si près, si loin de la gestion de la Société sénégalaise de presse et de publication (Sspp), éditrice du Soleil.
Pour ce faire, Actusen.com, revenant sur un article de Libération au sujet des grands axes dudit Rapport, vient de commettre l’irréparable. Pour avoir, malencontreusement, écrit que les Vérificateurs d’alors avaient demandé une information judiciaire contre El Hadj Kassé. Cette bourde, commise, néanmoins, de très bonne foi, est d’autant plus impardonnable que l’information judiciaire, dont parlait, à l’époque, le journal Libération, cité par votre Site, concernait plutôt Mamadou Seye, prédécesseur direct de Cheikh Thiam.
Erratum, gros, mais commis de bonne foi
En un mot comme en mille, Actusen.com s’est carrément planté et présente ses plus sincères excuses au Chargé de communication du Président de la République. Qui, encore une fois, n’a pas été l’objet d’une information judiciaire, mais plutôt son successeur d’alors Mamadou Seye.
Mieux, El Hadj Kassé de dire, d’ailleurs, à Actusen.com que le Directeur de Publication d’alors, Yakham Mbaye, cosignataire de l’article repris par votre Site, lui avait présenté, à l’époque, ses excuses. Au motif que, dit-il, le Rapport qu’il avait exploité n’était pas le bon.
Les 3 fois 1000 excuses de Actusen.com à Haj Kassé, à Libération et aux internautes
Les plates excuses de Actusen.com vont, également, à l’endroit de nos confrères de Libération, à qui Actusen.com a prêté cette citation de trop. El Hadj Kassé, qui a joint par téléphone, votre Site, s’est voulu clair, net et précis : «je n’ai jamais été accusé par le Rapport en question d’un quelconque détournement du plus petit centime», a-t-il, d’abord, balancé à la figure de la Rédaction.
Et jusqu’à cet échange téléphonique vers les coups de 22 heures entre le ministre chargé de la Communication du Président Sall et le Directeur de Publication de Actusen.com, celui-ci avait la «certitude», clé en main, que l’information judiciaire évoquée par Libération, concernait El Hadj Kassé. Et a persisté et signé dans sa fausse idée de croire que l’information judiciaire concernait El Hadj Kassé. Mais erreur ! On a, maladivement, lu la partie du texte dudit journal, qui évoque la nécessité d’ouvrir une information judiciaire de Mamadou Seye.
Par conséquent, on a causé un énorme préjudice à ce dernier. Qui a étouffé de colère, au bout du fil. Et à juste titre ! Car, dans la nuit de vendredi 24 à samedi 25 mars 2017, en replongeant, à 00H20 dans l’article de Libération repris par Actusen.com, la Rédaction de celui-ci s’est rendue compte de l’énormité qu’elle venait de commettre. mars
El Hadj Kassé au Dirpub de Actusen.com : je n’ai jamais bouffé l’argent d’un politicien. Je n’ai jamais été un journaliste corrompu. On ne m’a jamais appelé pour me démentir… »
Dès lors, elle comprend la rage qui habite El Hadj Kassé, qui, croyant, sans nul doute, que Actusen.com cherchait à lui nuire, a glissé à l’endroit de son Directeur de Publication des propos «meurtriers» du genre, «je n’ai jamais bouffé l’argent d’un politicien. Je n’ai jamais été un journaliste corrompu. On ne m’a jamais appelé pour me démentir… ».
Certes, des insinuations «assassines» compréhensibles, eu égard à la forfaiture que votre Site venait de perpétrer. Et pour laquelle il présente, également, ses plus plates excuses à ses internautes. Mais Actusen.com n’est à la solde d’aucune personne. Il peut se tromper, mais, seulement, de bonne foi.
Car il n’a jamais eu l’intention de nuire à qui que ce soit. Y compris à Khalifa Sall, dont des proches ont, injustement, dit des vertes et des pas mûres aux journalistes de Actusen.com. Parce qu’ayant, faussement, la conviction que votre Site, qui a révélé en exclusivité, il y a quinze jours, les fausses factures des commandes de riz et de mil dans l’affaire de la Caisse de la Mairie de Dakar, roule pour le régime en place.
A l’origine de la confusion monstrueuse
Alors, le ministre El Hadj Kassé peut en être sûr et certain : certes, il s’agit d’une confusion aux conséquences regrettables. Mais elle peut arriver au meilleur. D’autant que, dans les passages de l’article de Libération cité par Actusen.com, le canard avait bel et bien parlé de l’ouverture d’une information judiciaire contre le prédécesseur direct de l’actuel Directeur général, Cheikh Thiam.
Il s’agissait de Mamadou Seye et donc, non de El Hadj Kassé. Qui a été remplacé à la tête de la Société sénégalaise de presse et de publication (Sspp), éditrice du Soleil, par le Directeur général Seye.
D’ailleurs, d’après le ministre Kassé, des 26 Observations faites à la Direction générale par les vérificateurs, seules 3 le concernaient. Dont, entre autres, un simple retard du reversement des cotisations sociales. Ni plus, ni moins, dit-t-il.
Sur le fait que Actusen.com ait décidé de observations du Rapport de la Cour des comptes, seules remettre au goût du jour cette affaire qui date de plusieurs années, là aussi, inutile d’aller en chercher l’explication au Ciel. La seule raison, qui motive que des morceaux de l’article de Libération concernant ce Rapport soient ressuscités, est à rechercher dans le contexte actuel, marqué par le dur désir du régime en place de faire, dit-il, de la reddition des comptes sa principale tasse de thé.
Surtout que l’opposition et le pouvoir sont en train de s’enliser dans le débat, selon lequel cette reddition des comptes est à sens unique. C’est-à-dire qu’elle ne cible, à tort ou raison, les potentiels adversaires de macky Sall.
Actusen.com