La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a rappelé dans un communiqué les conditions de sa participation à ces discussions, qu’elle a aussi appelées de ses vœux pour sortir le pays de la crise : une participation la plus large possible des « grandes familles politiques » du pays et « le respect de la Constitution », qui interdit à M. Kabila de se représenter.
« La Cenco ne pourra pas maintenir sa participation à ce dialogue si le respect de ces exigences fondamentales n’était plus assuré ».
Interrogé par l’AFP, l’abbé Donatien Shole, délégué de la Cenco au « dialogue », a déclaré être « satisfait » des efforts pour rallier aux discussions certains membres du Rassemblement, la coalition récemment constituée autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Néanmoins, a prévenu le prêtre, «si jamais ils se mettent à négocier ce qui pourrait ressembler à un mandat déguisé, nous quitterons le dialogue».
Un dialogue controversé
Le « dialogue national » s’est ouvert le 1er septembre sous l’égide d’une facilitation de l’Union africaine (UA).
Il est censé permettre à la RDC de sortir de la crise politique qui la ronge depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011, et favoriser l’organisation des élections en retard ou à venir, comme la présidentielle qui doit avoir lieu avant la fin de l’année mais qui apparaît aujourd’hui impossible à tenir dans les temps.
Une frange minoritaire de l’opposition a accepté d’y participer et les travaux n’ont pas véritablement commencé, les parties s’étant surtout employées jusque-là à se mettre d’accord sur le nombre de délégués.
- Tshisekedi boude ce forum, perçu par les réfractaires comme un «piège», et conditionne sa participation à une série de préalables dont la libération de prisonniers politiques.
Actusen.com avec jeuneafrique.com