En RDC, à la veille du début des travaux en commissions de la tripartite CNSA-Gouvernement-Céni, les membres du gouvernement ont fait leurs exposés devant les participants. Concernant la décrispation exigée par l’accord, le ministre d’Etat à la Justice, Alexis Thambwe Muamba, a rejeté toute idée de libération des cas dits emblématiques, en dehors d’une amnistie que devra accorder le président de la République. Il a accusé les médias de « tapage ».
« Diomi, Diongo et Muyambo ne sont pas libérables ! » Le ministre de la Justice n’y est pas allé par quatre chemins. Alexis Thambwe Muamba a qualifié le premier de ces trois prisonniers de « violeur », le deuxième de « voyou » et le troisième « d’escroc ».
Selon le ministre, « le cas du député Mulumba Gecoco n’est pas différent de celui de Franck Diongo, il s’est mis à injurier le président de la République dans la rue ». « Malgré le tapage dans les médias, je ne vais pas les libérer », a-t-il martelé avant d’ajouter que le tapage médiatique serait négocié à « mille ou deux mille dollars donnés à des malheureux journalistes ».
Le ministre a également menacé d’arrestation ceux qui sont à l’étranger, dès qu’ils auront foulé le sol de la RDC. « C’est la position du gouvernement », a réagi Joseph Olengankhoyi, président du CNSA, pour qui la tripartite « a le devoir de trouver des solutions politiques à tous ces problèmes ».
Le ministre d’Etat à la Justice a enfin déclaré avoir déjà libéré 4019 détenus dans le cadre de la décrispation. Selon Alexis Thambwe Muamba, 250 autres devront être relâchés dans les deux prochaines semaines, dont 49 qui avaient été amnistiés dès 2014. Il s’agirait de détenus dont les dossiers relèvent de l’Agence nationale de renseignement et des Renseignements militaires.
Rfi.fr