Les élections en RDC ne devraient pas avoir lieu avant 2019. Corneille Nangaa, le président de la Céni, l’a fait comprendre aux délégués de la société civile et des partis politiques qu’il a rencontrés mardi et mercredi à Kinshasa. Ces séances de sensibilisation ont précédé la réunion qui rassemblera en principe ce jeudi le Conseil national de suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre (CNSA) la Céni et le gouvernement.
De l’avis de nombreux responsables et délégués des partis politiques ou de la société civile, ces rencontres sont à classer dans le cadre des échanges entre partenaires.
Et Solange Masumbuko Nyemezi, secrétaire nationale en charge des Finances et de la trésorerie du parti AFDC, est tout à fait d’accord avec les affirmations du président de la Céni, Corneille Nangaa : « C’est clair, la RDC, c’est presque un continent. On ne sait pas avoir des élections avant plus de 600 jours après janvier 2018. Pourquoi ? Parce qu’il y a tout un arsenal d’étapes. Il y a des lois à voter, la machine à commander et puis le kit. Il y a les candidats ».
Le FLNC ne croit pas en la démarche du président de la Céni, comme l’explique Pitié Kapend, en charge des affaires du président du parti : « Le FLNC n’est pas d’accord avec ce qu’il a dit. Le FLNC n’attend pas de bonnes élections de ce qui va être organisé que ce soit en décembre ou en 2019 ».
Autre désaccord celui du G7. Pour maître Mushiya Mbangu Jeannette, cadre du PDC, la démarche de la Céni viole l’accord de la Saint-Sylvestre : « C’est une démarche qui n’approuve pas le schéma de l’accord. Alors que nous sommes dans le schéma de l’accord ».
Le calendrier électoral sera délivré peut-être le week-end à l’issue de la tripartite CNSA-Céni-gouvernement.
Avec RFI