La Commission européenne a fait le point sur les relocalisations des demandeurs d’asile depuis le début du plan de l’UE de 2015. La relocalisation consiste à transférer de ces personnes d’Italie ou de Grèce, deux pays débordés par le phénomène, vers d’autres Etats membres. Une politique plus ou moins appliquée selon les pays. Le commissaire européen chargé des Migrations a donc rappelé qu’il était temps de tenir les engagements.
Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Quelque 16 300 demandeurs d’asile arrivés en Grèce et en Italie ont été répartis dans d’autres pays de l’Union européenne depuis fin 2015. Le plan européen a été appliqué au ralenti par les pays de l’UE. La Hongrie et la Pologne refusent même de participer à ce programme.
« Il est temps à présent que les Etats membres tiennent leurs engagements et intensifient leurs efforts », a déclaré le commissaire européen chargé des Migrations. Pointés du doigt par la Commission : la Bulgarie, la Croatie et la Slovaquie, qui n’ont respecté que de manière « très limitée » les quotas d’accueil.
Seuls deux Etats parfaitement exemplaires dans les Vingt-Sept
L’exécutif européen a menacé les pays qui ne suivent pas ces obligations de procédures d’infraction. Mais le commissaire n’a pas précisé à quel moment il prendrait cette décision. Parmi les bons élèves : le Luxembourg, le Portugal, qui font des progrès constants dans cet accueil.
Seuls deux Etats membres, Malte et la Finlande, auront accueilli le nombre de demandeurs d’asile demandé par l’Union d’ici septembre. En Grèce, il reste environ 14 000 personnes souhaitant une relocalisation. Elles sont 3 500 en Italie.
Rfi